Contre l’Irlande, Fabien Galthié a réalisé un coaching tardif et gagnant mais a aussi laissé sur le banc Baptiste Serin et Anthony Bouthier.
Pour ce déplacement à Dublin, le staff avait fait le choix fort d’avoir cinq avants et trois trois-quarts sur le banc. Un pari risqué qui traduit aussi la confiance que le sélectionneur a en ses hommes. Si les Bleus ont été copieusement dominés pendant la première demi-heure, ils ont peu àpeu renverser cette domination pour finalement passer l’essentiel de la deuxième période dans la moitié de terrain irlandaise. Alors que le combat était dantesque, les remplacements ont tardé. A part Mohamed Haous qui fut remplacé avant l’heure de jeu (56ème), le staff a décidé de maintenir l’équipe le plus longtemps possible pour ne pas la déstabiliser. De même, Matthieu Jalibert et Antoine Dupont n’ont pas été remplacés car cela n’était pas nécessaire selon Galthié :
« Ça dépendait des postes en fait. On avait décidé clairement que sur certains postes qu’on ne changerait pas sauf blessure ou grosse méforme. Damian était dans le dur sur la fin de match donc Teddy (Thomas) est entré et a apporté son énergie positive. Uini Atonio a apporté son expérience, il met l’équipe dans le confort. Romain a fait 10 bonnes minutes. Ce qui est intéressant, ce sont les entrées d’Hassane et Pierre qui ont eu une mêlée très importante à gérer sur les 22 Irlandais et ils ont été parfaits. Ce sont eux qui ont apporté leur énergie puis ont été efficaces dans la ligne défensive face à une première ligne massive. Oui, on a coaché tard voire pas du tout mais il y a des matches où on sent que l’équipe est en place et qu’il ne faut pas trop la bouger. »
Au-delà de l’aspect tactique, Fabien Galthié s’est montré très heureux du résultat obtenu à Dublin en conférence de presse d’après-match : « Ces matches-là, c’est toujours beaucoup d’émotions, surtout quand ça se termine positivement. On relâche un peut tout et on pense aux choses essentielles, notamment notre sport, notre état d’esprit pour transmettre la bonne énergie aux téléspectateurs, aux amoureux de notre sport dans les circonstances actuelles. On essaie de donner du sens à ce que nous faisons et c’est vrai que nous sommes émus. »