Demain, aux alentours de midi, le résultat des élections sera révélé par la Fédération Française de Rugby.
Depuis huit heures ce matin, les clubs amateurs de rugby peuvent voter, par l’intermédiaire d’une plateforme gérée par une entreprise indépendante, pour élire les membres du Comité directeur et le Président de la FFR. En fonction de leur taille, les 1781 clubs disposent d’un nombre de voix qu’ils doivent adresser à une seule des deux listes respectivement représentées par Bernard Laporte et Florian Grill. Les clubs auront l’occasion de voter jusqu’à demain midi dans un scrutin historique. En effet, c’est la première fois que ce vote décentralisé est mis en place. Auparavant, ne pouvant tous se déplacer à Marcoussis, les clubs confiaient leur vote à un représentant qui votait alors pour l’une des listes. Un système par procuration qui a souvent fait débat mais qui n’existe plus depuis que Bernard Laporte est arrivé à la tête de la fédération.
Une campagne agressive
Les années électorales sont rarement une belle publicité pour le rugby français. Déjà en 2016, la bataille entre Pierre Camou et Bernard Laporte fut rythmée par des phrases véhémentes entre les deux candidats, des coups bas et des scandales (dont l’affaire des reventes frauduleuses des billets de matches du XV de France concernant le vice-président de l’époque : Bernard Godet). En 2020, on retrouve ces mêmes ingrédients à un degré plus élevé. En effet, entre l’interruption de la campagne par la pandémie, les discours agressifs de part et d’autre et l’affaire Altrad/Laporte qui resurgit à quelques jours du scrutin, on peut affirmer que le rugby français n’en ressort pas grandi. Bien au contraire, l’escalade de violence dans les propos tenus ces derniers jours fait rentrer cette campagne dans l’histoire mais pas pour les bonnes raisons. Dignité, il n’y a pas eu. Débat, il n’y a pas eu. Mais, demain, élections, il y aura.