Mardi, des représentants de la LNR et des présidents de clubs professionnels ont été reçus à Matignon dans l’espoir d’obtenir une aide de l’État.
Par son économie réelle, le rugby professionnel est en grand danger. Un danger qui planait, depuis de nombreuses années sur un sport qui vit au-dessus de ses moyens en délivrant des salaires bien au-dessus de ses capacités. Résultat, la crise sanitaire a fait voler en éclat cette bulle. Face à l’impossibilité de recevoir du public et leurs partenaires, les clubs ne peuvent pas compter seulement sur des droits télévisuels bien moins importants que dans le football par exemple.
Face à cette crise, des solutions temporaires ont été trouvées. Supporters et partenaires ont fourni de gros efforts en acceptant de ne pas demander de remboursement pour la fin de saison non jouée. Une solidarité qui atteindra ses limites en cas de nouveau confinement. Pour l’instant, le rugby peut reprendre mais l’intervention de l’État semble inévitable pour sauver ce qui peut encore l’être. Très inquiets de la possibilité de jouer à huis clos pendant plusieurs semaines, des représentants du Top 14 et de la Ligue ont sollicité le gouvernement qui s’est montré ouvert selon les mots de Paul Goze au micro de France Bleu-La Rochelle :
« Parmi les hypothèses évoquées, l’exonération de charges en est une. D’autres hypothèses ont été proposées et là un groupe de travail va se mettre en place avec les services des ministères pour trouver la meilleure des solutions pour pallier ce manque de trésorerie. Sur le fond, le problème a été traité […] Nous avons proposé l’exonération des charges sociales, nous avons aussi proposé des indemnisations par rapport à des péréquations sur le nombre de spectateurs dans les stades par rapport à celui que les clubs ont en moyenne en règle générale. Donc, tout ça va être travaillé et nous allons trouver une solution. Le but était de bien être sûr que les pouvoirs publics aient entendu notre demande et qu’ils nous suivraient là-dessus. »