L’Union Bordeaux-Bègles sort de sa meilleure saison depuis la remontée en Top 14 et semblait enfin capable de tenir la distance pour se qualifier. Si l’interruption de la saison a privé l’UBB d’une potentielle place historique en phase finale, le club n’a rien perdu de son ambition.
On pourrait croire que le sort s’acharne sur la formation girondine. Depuis la montée, l’Union ambitionne de remporter le Bouclier de Brennus, le premier de la jeune histoire de cette nouvelle entité créée de l’union du Stade Bordelais et du CABBG (Club Athlétique Bordeaux Bègles Gironde) en 2006. A partir de la saison 2013-2014, Bordeaux a régulièrement joué les trouble-fête s’arrêtant plusieurs fois aux portes des phases finales. Malgré de bons débuts de saison l’équipe a souvent connu des baisses de régime au cœur de l’hiver. Cependant, les bordelais semblaient avoir conjurer le sort cette année. Premiers avec huit points d’avance, les phases finales leur tendaient les bras. Ils étaient surement loin d’imaginer qu’une pandémie viendrait les priver d’une qualification.
Un niveau d’exigence maintenu
L’arrivée de Christophe Urios a totalement modifié le visage d’une formation ayant beaucoup progressé sur sa façon d’aborder les grandes échéances. Autrefois pointée du doigt pour des carences mentales dans les moments clés, l’équipe peut désormais compter sur un effectif complet, capable d’aller chercher des victoires à l’extérieur et de résister à la pression de duels décisifs. Évidemment, ces progrès sont à mettre au crédit de Christophe Urios. Comme à Oyonnax et à Castres, le manager a su capter l’énergie de son groupe. Certains se demandaient si Urios serait capable de garder le caractère offensif de l’équipe, sa réponse n’aura pas tardé. L’équipe girondine était la meilleure attaque du championnat au soir de l’ultime journée.
Lors du match amical contre Biarritz, cette manière systématique de se projeter vers l’avant sautait aux yeux. Pour cette nouvelle saison, Bordeaux souhaite prouver que ses résultats n’ont rien d’un feu de paille et retrouver une dynamique similaire à celle de la saison dernière comme le confiait Urios dans les colonnes de La Dépêche : « On va tout mettre en place pour arriver à retrouver cette unité, cette envie de jouer notre rugby. Et cette atmosphère avec nos supporters ! C’est tout ça qui crée une dynamique. Aujourd’hui, ce qui domine, c’est la fureur de vivre […] J’attends de repartir, qu’on retrouve cette unité. J’attends qu’on retrouve cette belle atmosphère à Chaban (le Stade). Chaban me manque beaucoup. On avait créé une atmosphère incroyable. J’avais dit qu’il faudrait qu’on soit capables de gagner et de plaire, j’avais parlé de regagner le cœur de nos supporters, je crois que les joueurs l’ont fait. J’ai envie de retrouver ça… «
L’effectif :
Piliers : Jefferson Poirot, Lasha Tabidze, Laurent Delboulbès, Lekso Kaulashvili, Thierry Païva, Vadim Cobilas, Zakaria El Fakir, Ben Tameifuna.
Talonneurs : Clément Maynadier, Maxime Lamothe, Joseph Dweba, Connor Sa.
Deuxièmes lignes : Cyril Cazeaux, Jandre Marais, Kane Douglas, Alexandre Flanquart, Guido Petti.
Troisièmes lignes : Mahamadou Diaby, Alexandre Roumat, Marco Tauleigne, Cameron Woki, Afa Amosa, Beka Gorgadze, Scott Higginbotham, Ian Kitwanga, Jean-Baptiste Lachaise.
Demis de mêlée :Jules Gimbert, Yann Lesgourgues, Maxime Lucu.
Ouvreurs : Matthieu Jalibert, Ben Botica, Matéo Garcia.
Ailiers : Geoffrey Cros, Seta Tamanivalu, Santiago Cordero, Nathanaël Hulleu, Ben Lam.
Centres : Jean-Baptiste Dubié, Ulupano Seuteni, Rémi Lamerat, Pablo Uberti, Yoram Moefana.
Arrières : Nans Ducuing, Romain Buros, Romain Darchen, Alexandre Borie.