Interrogé par Le Figaro au sujet d’une éventuelle reprise des championnats à huis clos en septembre, Paul Goze estime que ce serait un scénario catastrophe.
Le président de la Ligue Nationale de Rugby a multiplié les échanges avec ses homologues des clubs professionnels depuis le début de la crise. Peu bavard, Paul Goze s’est longuement exprimé dans un entretien accordé au Figaro. Comme d’autres acteurs du Top 14 et de la Pro D2, il est très inquiet par une reprise des championnats à huis clos. Pour lui ce serait « un tsunami » qui pourrait déferler sur le rugby français et pousser certains clubs à déposer le bilan : « En cas de huis clos, ou même de jauge partielle, jusqu’à la fin de l’année civile, ça veut dire obligatoirement dépôt de bilan et faillite d’un grand nombre de clubs, tous ceux qui ne sont pas soutenus financièrement par un actionnaire puissant […] Ça voudrait donc dire la fin du rugby professionnel en France. »
Pour éviter cela, le gouvernement a déjà prolongé le chômage partiel mais Paul Goze souhaite une aide plus grande si le rugby devait se jouer sans spectateur « Un plan massif. Une exonération des charges salariales et patronales jusqu’à fin 2021. Qui compenserait un huis clos de quatre à cinq mois. Mais si le huis clos devait se poursuivre toute la saison, cela ne suffirait pas. On demanderait alors un fonds de soutien de l’État au rugby professionnel pour pouvoir tenir sans aucun revenu. »