Pour contrer la propagation du Coronavirus, World Rugby serait, selon plusieurs sources, en train de revoir les règles du jeu.
Peut-on faire plus contradictoire ? Si la crise est extrêmement difficile à gérer, peut-on réformer le rugby au point de le dénaturer le temps que la science découvre un vaccin ? Dans ces heures incertaines la prudence est de mise. En pleines discussions pour établir un nouveau calendrier international pour la deuxième partie d’année, World Rugby serait également en train d’étudier plusieurs règles pour limiter les contacts entre les joueurs/joueuses le temps de sortir de la crise sanitaire.
Le Times dévoile notamment que World Rugby cible deux secteurs : les mêlées et les mauls. Deux secteurs où les pratiquant(e)s passent beaucoup de temps. Pour réduire le temps de contact, World Rugby pourrait demander aux arbitres de siffler des pénalités beaucoup plus rapidement, l’organisme pourrait même aller plus loin en supprimant ces phases de jeu. Même objectif pour les rucks, ces phases au sol étant très nombreuses, l’instance veut les réformer. Et quid du ballon ? Mais si vous savez ! Le truc ovale en cuire qui passe de main en main tout au long de la partie ! Aux dernières nouvelles, cela reste une surface sur laquelle le virus peut se poser. Doit-on pour autant le supprimer ?
On exagère le trait, mais heureusement que World Rugby souhaite que TOUTES les fédérations appliquent ces ajustements ! Comment ? Ces règles seraient, en plus, applicables au bon vouloir des fédérations ? Alors là, chapeau ! On imagine parfaitement ce que donnerait une opposition entre deux nations dont les fédérations auraient fait des choix différents dans l’application ou non de ces règles. Pour la sécurité des joueurs, il faudra repasser. Pour l’équité également et on ne parle même pas de l’amour porté à un sport qui ne serait plus le même ! Doit-on à tout prix jouer ? Par essence, le rugby est un sport de contact, le réformer complètement le temps de la crise serait une incongruité. Alors que World Rugby a de nombreux sujets à traiter comme les protocoles de reprise ou encore l’élaboration d’un nouveau calendrier, ces discussions autour de nouveaux règlements temporaires semblent bien dérisoires.