A la suite de l’annonce de la Ligue Nationale de Rugby, Laurent Marti a réagi à l’annulation de la saison 2019/2020 du Top 14.
L’Union Bordeaux-Bègles joue de malchance. Après plusieurs années à flirter avec les phases finales, le club girondin semblait enfin capable de passer à l’étape supérieure. Cependant, un virus en aura décidé autrement. La saison 2019/2020 n’ira pas à son terme. Une déception pour le président de l’UBB qui s’est confié à l’AFP : « Les conditions sanitaires ne permettent pas de la finir correctement. Dans un premier temps, il y a un mois et demi, je me suis battu pour qu’on puisse finir cette saison, si les conditions sanitaires le permettaient, en la rendant la plus équitable possible. Puis il y a eu une deuxième phase liée au rapport médical de la Ligue, qui nous disait « attention, on a des doutes sur la sécurité des joueurs dans la mesure où ce virus a une affinité pour le coeur ». À partir de là, je me dis qu’on ne va quand même pas mettre les joueurs trop rapidement à l’entraînement sans avoir de test ; c’est ce que nous disait le corps médical et on avait aucune garantie d’avoir des tests. Ça devenait trop dangereux donc on a oublié ça. »
Au lendemain du décès de Jean-Marc Manducher, ancien président d’Oyonnax, Laurent Marti est partagé entre plusieurs sentiments : « Beaucoup de gens nous disent : « vous n’avez vraiment pas de bol, une année où vous étiez si bien partis… » Oui, c’est vrai, on aurait aimé défendre nos chances jusqu’au bout. Mais d’abord, c’est quoi un titre par rapport à tous ces morts qu’on a connus ? On vient de perdre Jean-Marc Manducher, l’ex-président d’Oyonnax, qui était un type fantastique. Alors je suis partagé. En même temps, je me dis qu’il y a un truc qu’on ne pourra pas nous enlever, c’est qu’aux deux-tiers de la saison, jamais une équipe n’avait eu autant d’avance sur ses poursuivants. On était à 25.000 spectateurs de moyenne, jamais personne n’a fait aussi bien. On ne pourra pas nous l’enlever. Il n’y a pas un titre qui le matérialise mais les raisons qui font que cela ne soit pas matérialisé sont bien plus graves qu’un nom gravé sur un bouclier. »
En revanche, il ne veut pas entendre parler de Brennus. Laurent Marti a tenté de relativiser, au moins son club aura gagné le respect des autres équipes : « On peut être critiqué, on n’aura pas le nom sur le Bouclier puisqu’on ne l’aura pas gagné évidemment, mais tous nos adversaires et nos supporters se souviendront quand même de cette année fabuleuse de l’UBB et de ce spectacle que nous avons donné. »