Peu bavard depuis le début des négociations pour la reprise du Top 14, le président de Toulouse Didier Lacroix s’est exprimé et souhaite poursuivre la saison.
Interviewé par Midi Olympique, Didier Lacroix a dévoilé sa vision de la reprise des compétitions. Le président du Stade Toulousain n’aime pas beaucoup l’idée d’une reprise directe en phase finale avant d’enchainer avec la saison suivante : « Redémarrer une saison par des phases finales juste pour le principe d’en avoir n’a pas de sens. La phase finale c’est le nec plus ultra d’une saison […] On voudrait les sortir du contexte pour ne faire que deux ou trois rencontres au moment de la reprise. Ce sont habituellement des matches amicaux à ce moment-là, car on n’a pas de rythme ou la ferveur de la montée en puissance […] Je ne crois pas que l’on puisse jeter ce devoir de mémoire des phases finales […] à mes yeux, jouer la phase finale juste pour la jouer ne doit pas être une fin en soi. »
Même s’il existe de nombreuse inconnues – poursuite ou non de la Champions Cup, du Tournoi des 6 Nations, des tournées estivales et automnales – Didier Lacroix estime qu’il faut continuer la saison quitte à ce que le calendrier de la prochaine soit chamboulé. « J’ai toujours eu la même position. Pour ne pas frustrer les gens, la meilleure solution est, coûte que coûte et quelles qu’en soient les dates, de continuer le championnat en cours et d’adapter le championnat suivant. »
« Le rugby ne peut pas vivre à huis clos »
Concernant la situation financière de son club, Didier Lacroix a voulu rassurer les supporters : « quelles que soient les difficultés économiques, je ne suis pas persuadé que le Stade Toulousain soit voué à disparaître. Je peux vous dire qu’on n’ira pas au tribunal du commerce demain matin pour déposer le bilan et qu’on va tout faire pour construire un budget en phase avec l’avenir du club ». En revanche, il est beaucoup plus sceptique sur le fait de jouer à huis clos, une solution que le Ministère des Sports pourrait choisir. Pour lui le rugby ne peut pas vivre sans spectateurs « Le rugby, dans son économie actuelle, ne peut pas vivre à huis-clos. On peut éventuellement jouer un ou deux matchs mais […] à huis-clos, à Toulouse mais aussi dans d’autres clubs, le rugby actuel ne tient pas plus d’un mois et demi. C’est une certitude. »