Hier, les présidents de Top 14 et de Pro D2 ont pris connaissance d’un rapport des médecins des clubs pros sur les conséquences d’une reprise trop brutale des compétitions.
Jamais les joueurs professionnels n’étaient restés si longtemps sans jouer. Quasiment deux mois après l’arrêt des compétitions, les présidents des 30 clubs professionnels tentent toujours de trouver une solution. Cependant, la décision finale pourrait être donnée par les médecins. Ces derniers ont transmis un rapport sur les conséquences d’une reprise soudaine des compétitions, il est pour le moins alarmant… Première indication, le retard de la France en terme de dépistage est, pour les médecins, rédhibitoire. Avant même de parler de renforcement musculaire, il est essentiel de ne pas favoriser la propagation du virus. De plus, il y a un vrai risque cardiaque lors d’une reprise pour des joueurs ayant contracté le coronavirus. La pratique du rugby est totalement impossible en appliquant les gestes barrières. La première recommandation des médecins est donc d’attendre le dépistage massif avant une reprise des entrainements collectifs.
Autre point d’interrogation, le temps de préparation nécessaire avant la reprise de la compétition. Si la Ligue estimait que quatre semaines d’entrainements étaient indispensables, les médecins ne sont pas vraiment de cet avis. En effet, il y a de grandes inégalités entre le travail réalisé par les joueurs chez eux. Certains n’ont pas accès à des outils de musculation, il faudra donc un temps conséquent pour remettre tout le monde à niveau avant même d’attaquer les entrainements rugby. Les muscles et les tendons auront besoin de temps avant de retrouver leurs capacités, à l’instar de leurs homologues du monde du football, les médecins du rugby préconisent donc une reprise après l’été voire en fin d’année. Ce rapport pourrait mettre fin aux espoirs de reprise en août. De même, sans match jusqu’à la fin de l’année civile, les clubs pourraient ne pas se relever de cette crise sans précédent…