Hier soir, le Président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé le prolongement du confinement jusqu’au 11 ainsi qu’une éventuelle reprise des compétitions sportives à partir de la mi-juillet.
Le monde du rugby attendait avec inquiétude l’allocution d’Emmanuel Macron. Dans l’attente des décisions du gouvernement, les acteurs du Top 14 et de la Pro D2 tentaient, en vain, de se mettre d’accord pour un scénario de reprise. Désormais, ils savent que le confinement durera, au minimum, jusqu’au 11 mai avec ensuite une période de transition vers un « déconfinement » total. Dans le même temps, Emmanuel Macron a évoqué les événements sportifs. Les rassemblements importants de personnes seront interdits au moins jusqu’à mi-juillet mais cette annonce signifie-t-elle la fin prématurée de la saison en cours ?
Ce sera à la Ligue Nationale de Rugby de trancher. Après l’allocution, Paul Goze, président de la LNR, s’est adressé aux présidents de tous les clubs. Il n’hésitera pas à prendre une décision qui ne contentera pas tout le monde. Face à la mascarade de ces dernières semaines, Goze souhaite affirmer la position de la Ligue et la sienne « J’assumerai en conscience la totalité des propositions qui seront présentées au Comité Directeur, ainsi que les décisions qui en résulteront. » Cette mise au point résulte des nombreuses déclarations de certains présidents qui n’hésitent pas à dévoiler à la presse le contenu, censé être secret, des réunions menées depuis le début du confinement.
« Outre les multiples fuites inacceptables sur les échanges intervenus lors de nos réunions voire sur des documents de travail, j’entends en effet monter un petit bruit de fond dans la presse, visiblement alimenté par certains d’entre nous, quant au fait que la Ligue ne fixerait pas une ligne directrice suffisamment précise et laisserait trop de place à l’expression des points de vue de chacun […] J’y vois un double paradoxe : Le premier : que n’entendrions-nous pas si l’organisation mise en place ne permettait pas, compte tenu des enjeux pour tous les clubs, à chacun de participer et de s’exprimer, dans un contexte aussi incertain et inédit ? Le second : lorsque des positions sont prises après un vote, ceux à qui elles ne conviennent pas, eu égard à leur situation individuelle, s’empressent de les contester, le cas échéant dans les médias. »
Maintenant que le monde du rugby sait à quoi s’en tenir pour les semaines à venir, un travail plus précis va pouvoir commencer. Selon les propos d’Emmanuel Macron, les rassemblements de masse seront toujours interdits jusqu’à mi-juillet. Cette déclaration pourrait laisser une ouverture à la tenue de rencontres à huis clos après une période de préparation des joueurs puisqu’ils pourront, théoriquement, de nouveau s’entrainer ensemble. Cependant les options de la Ligue sont désormais fortement limitées.