Alors que la fédération américaine de rugby a déposé le bilan, l’avenir de son homologue australienne est extrêmement incertain.
La crise du coronavirus aura révélé plusieurs choses dont le fait que le rugby vive au dessus de ses moyens. Hier, la fédération américaine a annoncé le dépôt de bilan. Déjà en difficulté financière, l’annulation de nombreux événements lui a porté un coup fatal. Une forte baisse du personnel est attendue dans les semaines à venir. La fédération australienne pourrait connaitre le même sort. En déficit sur l’année 2019 (5,2 millions d’euros) à cause de stades vides – dans un pays où le Rugby à XV n’est pas roi – et de l’affaire Folau au cours laquelle la fédération a fait le choix de trouver un accord financier avec le joueur, elle se retrouve en grande difficulté.
Raelene Castle, CEO de Rugby Australia, a annoncé une baisse de son salaire de moitié. Le reste de l’équipe de direction va perdre 30% sur chaque salaire pour les trois prochains mois. La baisse des salaires chez les joueurs est également en négociation afin d’éviter les réductions de personnels. Ces baisses ont pour objectif direct de maintenir à flots les équipes évoluant en Super Rugby et les Wallabies qui doivent partir en tournée européenne à l’automne prochain. Si ces mesures ne suffisaient pas, la sélection australienne pourrait faire l’impasse sur les matches prévus en novembre dont un face au XV de France. Par ces annonces, Raelene Castle espère mettre un terme aux rumeurs concernant un éventuel dépôt de bilan. Elle compte également sur World Rugby, qui va aider financièrement les fédérations en difficulté, et sur le gouvernement australien pour faire face à cette crise sans précédent dans le rugby australien.
.@RugbyAU has today held its 2019 Annual General Meetinghttps://t.co/VthaHoLiJv
— Rugby Australia (@RugbyAU) March 30, 2020