Plusieurs personnalités du monde du rugby font partie du personnel de santé qui se bat actuellement contre la propagation du coronavirus.
Héros ou héroïnes des terrains, des personnalités du monde du rugby sont également au cœur d’un combat d’un autre genre. Un combat beaucoup plus exigeant que tout ce qu’ils ont eu à vivre en compétition, un combat face au coronavirus… Mais dans la vie comme sur le terrain, pas question de baisser les bras. La semaine dernière, Maxime Mbanda, troisième ligne international italien, racontait son quotidien d’ambulancier volontaire « Si les gens voyaient ce que je vois dans les hôpitaux, il n’y aurait plus la queue devant les supermarchés. Ils y réfléchiraient à deux, trois ou quatre fois avant de sortir de chez eux, même pour aller courir »
Il n’est pas le seul à s’être porté volontaire.D’autres sportifs organisent des collectes pour soutenir financièrement les hôpitaux. D’autres encore, dont le métier est lié à la santé, ont évidemment répondu présent. Gaëlle Hermet, capitaine du XV de France Féminin, travaille dans un Ehpad. Si le virus touche désormais toutes sortes de populations, ces centres composés de personnes à risques pourraient subir de lourdes pertes dans les semaines à venir. « Nous prenons beaucoup de précautions et il y a énormément de recommandations pour protéger nos aînés et les personnes qui occupent les lieux de vie […] Nous essayons de mettre des choses en place, de garder du lien et de continuer d’échanger avec les résidents. Nous parlons avec eux de ce qu’il est en train de se passer, je pense qu’il est important de poser des mots sur la situations actuelle. »
Également concernées, Agathe Sochat et Camille Boudaud, internationales françaises gardent le contact avec leur capitaine : « On communique entre nous pour savoir comment ça évolue ailleurs. C’est au jour le jour. Le rugby ce n’est plus trop la priorité.
Médecin urgentiste à Bayonne, l’arbitre Thomas Charabas enchaine les gardes : « La difficulté dans le contexte du moment, c’est que les urgences « tout venant » existent toujours. Les gens font toujours des AVC, ont toujours des problèmes cardiaques, respiratoires… Mais on se rend compte que l’activité est tout de même moins importante, certaines présentations spontanées ont disparu, ou sont redirigées efficacement vers d’autres services. Pour nous, c’est un des bons effets du confinement, il y a des pathologies qu’on ne voit plus, ou presque. Comme les gens sortent moins et font mois de sport, il y a moins de traumatismes, moins d’accidents de voiture » Pour lui, la reprise des championnats est le cadet de ses soucis « j’avoue qu’au vu de l’actualité, je ne me passionne pas au sujet des réflexions pour savoir quelle formule adopter pour terminer le championnat. J’ai d’autres préoccupations en ce moment. »