Mis à pied par Brive pendant quinze jours, Arnaud Mignardi, trois-quart centre historique du club, s’est livré sur son conflit avec le CAB.
La dernière fois que l’on a vu ce véritable guerrier sur un terrain c’était contre Grenoble en barrage d’accession au Top 14 en juin dernier. Gravement blessé au coude, puis de nouveau touché à l’épaule juste après son retour à l’entrainement cet automne, Mignardi n’a pas joué depuis le début de la saison. Un arrêt maladie très contraignant pour le CAB qui souhaitait se séparer du joueur. En effet, durant cette période le club ne pouvait pas invalider l’année optionnelle comprise dans le contrat de l’ancien international aux 2 sélections. Une année optionnelle activée automatiquement le 31 décembre dernier. Si le club a bien tenté de demander à Arnaud Mignardi de mettre un terme à sa carrière, le centre souhaite la poursuivre et faire ses adieux sur le terrain. Souhait qui se comprend parfaitement lorsque l’on s’attarde sur son parcours. Pour rappel, il est toujours resté fidèle au club même lors des relégations de 2012 et de 2018.
Cependant, le joueur s’est confié dans les colonnes de Midi Olympique sur un autre incident. « Un monsieur est venu me parler de rugby. On a échangé sans aucun problème. Il est revenu à la charge un peu plus tard, visiblement un peu alcoolisé et il m’a mis deux tapes derrière la tête. Je l’ai repoussé en le prenant par le col et lui ai demandé d’arrêter tout de suite. L’histoire s’est terminée là-dessus. » Une altercation dont le club se serait servi pour le mettre à pied : « Le club avait contacté ce monsieur pour lui faire mettre par écrit tout ce qui s’était passé et ainsi me licencier. Heureusement, j’ai rencontré quelqu’un de sensé, avec des valeurs. Il a envoyé un courrier au club pour rectifier sa version et dire que c’était un incident mineur qui était résolu. Il ne veut surtout pas que le club se serve de ça pour me licencier. » Sa mise à pied étant terminée, Arnaud Mignardi a repris ce mercredi l’entrainement.