Hier soir le nouveau sélectionneur des Bleus, Fabien Galthié, était l’invité du Late Rugby club.
Questionné sur la façon dont le XV de France va préparer les échéances des trois prochaines années, Fabien Galthié et son staff ont préparé une feuille de route jusqu’à la Coupe du Monde 2023 :
« On a compté 36 tests matches jusqu’à la période préparatoire à la Coupe du Monde (2023). A priori on choisira trois matches de préparation donc on sera à 39 (rencontres). On s’est construit une feuille de route pour anticiper les échéances. Pour nous ce qui est déterminant, c’est anticiper pour ne pas être pris de vitesse. Quand le Tournoi commence c’est une véritable machine à laver. Il y a beaucoup de pression, beaucoup d’attentes autour de cette équipe de France. C’est une compétition exceptionnelle, plus on anticipe et plus on est capable de se préparer à l’imprévu. Parce qu’on a des plans mais à ce niveau là souvent il se passe des choses que l’on n’a pas prévu. »
Pour la première fois, les acteurs du Top 14 et de la Fédération Française de Rugby se sont concertés pour redorer le blason du XV de France. Une situation exceptionnelle dont va bénéficier le nouveau sélectionneur contrairement à ses prédécesseurs : « On a fait des choix, on a des convictions, on a construit un projet, on est transparent, on a choisi une posture vis-à-vis des clubs et des joueurs totalement transparente en cherchant à rencontrer les clubs et tous les joueurs qui ont le niveau, des atouts, les compétences nécessaires pour jouer en équipe de France. Cela nous semble essentiel pour que les clubs puissent juger de notre travail […] Pour le moment on a l’impression que l’on nous écoute. »
Également interrogé sur sa nomination, Fabien Galthié est revenu sur son parcours jusqu’à l’équipe de France : « Pour être honnête, quand j’étais enfant ce n’était même pas un rêve. Le rugby était juste une passion, jouer en équipe de France n’était même pas imaginable […] Entraîner n’était pas non plus une obsession mais doucement c’est devenu une compétence. Je vis ce jeu comme une passion plutôt que comme un métier. En 2007, on venait d’être champion de France avec le Stade Français. Je pensais que c’était possible, mais cela ne l’a pas été. 2011 avec Montpellier on venait de perdre en finale, cela ne l’a pas été non plus. Et c’est vrai qu’ensuite ce n’était plus une obsession. Sauf qu’il y avait une autre personne avec qui je passais du temps, c’était Raphaël Ibanez (Ils étaient tous deux consultants pour France télévision, ndlr). Lui avait cette vision : « Cela va être à nous bientôt, il faut se préparer. » Depuis 2003 et la demi-finale de la Coupe du Monde perdue, tout le temps il me rappelait qu’on allait devoir relever ce défi. Oui je crois que toute cette expérience acquise, tout ce vécu, tous ces bons moments et aussi ces moments difficiles font que cela densifie l’expérience et cela permet de voir les choses différemment. »