Site icon Le XV de départ

Bleus : Quel XV de départ pour le Crunch ?

bleus quel xv de départ 15 pour le crunch rugby france

Le 8 janvier prochain Fabien Galthié dévoilera une liste de 42 joueurs pour préparer le Tournoi des 6 Nations. Découvrez notre XV de Départ pour le premier match de la compétition.

L’ère Gatlhié est désormais lancée. Après huit années de galère, l’avenir du XV de France semble s’éclaircir. L’arrivée d’une génération prometteuse offre de belles perspectives. Si l’équipe devrait grandement rajeunir dans les semaines à venir, quelques éléments plus expérimentés pourront encadrer ces jeunes pousses. Avant que Fabien Gatlhié ne communique la liste des 42 joueurs qui prépareront à Marcoussis le Tournoi des 6 Nations, nous avons imaginé à quoi pourrait ressembler le XV de départ face aux anglais.

1ère ligne : Poirot/Chat/Slimani

Au poste de pilier gauche, Jefferson Poirot est de loin le numéro 1. A tout juste 27 ans et 33 sélections, il sera l’un des joueurs les plus expérimentés du groupe. Très utilisé ces trois dernières années, Poirot est même favori pour prendre le brassard. Le bordelais a l’avantage d’occuper cette fonction en club et sera de toute manière l’un des leaders de cette équipe même s’il n’obtient pas le capitanat. Au talon, Camille Chat a fêté hier son 24ème anniversaire. Lancé très tôt au niveau international, il a peu d’égal dans le combat. Plaqueur destructeur, son énergie débordante est un véritable moteur pour les autres même s’il doit encore perfectionner sa technique de lancé en touche. Il compte déjà 26 sélections et a réalisé un excellent mondial au Japon. En revanche l’avenir de Rabah Slimani est incertain. Le pilier n’a pas annoncé s’il souhaitait prendre sa retraite internationale ou non, on le considère donc sélectionnable. A 30 ans, il a encore de très belles années devant lui. Souvent décriés pour être régulièrement sanctionné, il reste un joueur extrêmement difficile à manœuvrer en mêlée fermée. De même, ses 57 sélections apporteront de la sérénité à ses jeunes coéquipiers.

2ème ligne : Lambey out, Le Roux et Gabrillagues associés

Au cours de cette décennie les différents sélectionneurs n’ont pas vraiment réussi à trouver la bonne formule en seconde ligne. Yoann Maestri et Sébastien Vahaamahina ont été beaucoup sollicités mais le parisien n’est plus dans les petits papiers du XV de France et le deuxième cité ne souhaite plus porter le maillot des Bleus. De son côté Félix Lambey, véritable révélation à ce poste l’an dernier, ne pourra pas participer au Tournoi. Déclaré inapte pour trois mois à cause de commotions à répétition, il va manquer un nouveau grand rendez-vous après être passé à côté du mondial. En très grande forme, le racingman Bernard Le Roux a démontré au Japon qu’il était toujours aussi vaillant. Moins en vue que son homologue, Paul Gabrillagues a fait le « job » pendant la Coupe du Monde. A 26 ans, il tarde toutefois à s’installer comme un titulaire indiscutable mais le réservoir français n’est pas très profond, difficile de trouver quelqu’un de sa trempe.

3ème ligne : Cros/Ollivon/Alldritt

Depuis quelques années, le turn-over en troisième ligne est beaucoup trop important. La France manque cruellement de continuité mais la formule Cros/Ollivon/Alldritt nous a laissé une magnifique impression lors du premier match de préparation au mondial. François Cros et Charles Ollivon, ont largement le charisme pour devenir des leaders de combat. Ces deux guerriers découpent à tour de bras en championnat. Ce sont également de fins stratèges dotés d’une belle technique de balle. De son côté le rochelais Grégory Alldritt n’est pas un numéro huit dont le registre se limite à la puissance. Discret, il ne s’échappe jamais lorsqu’il faut défendre la ligne défensive. Le rochelais se met peu à la faute et sa complémentarité avec Antoine Dupont en sortie de mêlée nous intéresse fortement.

Dupont/Jalibert à la charnière

La charnière est un sujet épineux. Cela fait plus de dix ans que l’équipe de France n’arrive pas à maintenir des joueurs à ces postes. Il est venu le temps de maintenir un équilibre. Pour Antoine Dupont, aucune contestation possible. Le jeune demi de mêlée peut à tout moment sortir son équipe de l’eau. Garçon au caractère réservé en apparence, il pourrait très bien être le futur capitaine des Bleus. Nous associons ce facteur X à un autre et il ne s’agit pas de Romain Ntamack. Pas de panique ! On n’oublie pas le toulousain, mais Matthieu Jalibert, magicien des temps modernes, semble avoir une longueur d’avance à un poste qu’il occupe constamment en club. Sur le papier, cette charnière pourrait faire froid dans le dos à de nombreuses défenses.

Ntamack et Vakatawa au centre

Même si son gabarit est léger, Romain Ntamack est un bon défenseur. Il prouve à chaque journée de championnat que le contact ne lui fait pas peur. Dans l’animation offensive, c’est également un atout indéniable. C’est bien simple, il est, pour nous, le futur visage des Bleus. Celui qui saura faire rayonner le rugby au-delà de ses propres frontières. Avec Jalibert, le XV de France disposerait non seulement de deux excellents buteurs mais aussi de terribles attaquants. Difficile de manœuvrer une formation à deux ouvreurs étant donné que le ballon peut partir de n’importe quel côté. Une stratégie qui a porté ses fruits en Australie ou en Angleterre.

Difficile de déterminer qui serait le meilleur deuxième centre pour cette rencontre. Si Gaël Fickou est encore jeune (25 ans), il compte déjà 51 sélections ! Un chiffre qui comptera au moment d’aborder les grands événements mais le profil de Virimi Vakatawa nous parait plus adapté aux velléités offensives des hommes que nous avons placé autour de lui. Véritable créateur d’espace grâce à sa technique sans équivalent, l’ancien star du Rugby à 7 et également un défenseur redoutable.

Huget et Penaud donnent des ailes

Comme pour Antoine Dupont, Matthieu Jalibert ou encore Romain Ntamack, la titularisation de Damian Penaud est une évidence. Imaginez-le jetant ses grands compas dans les espaces créés par les centres de cette feuille de match. Vous avez des étoiles dans les yeux ? C’est normal ! En réalité, il n’a pas vraiment besoin d’aide. Le clermontois est capable de tout et même de forcer le passage. C’est au poste de centre qu’il a développé cette faculté à casser la ligne adverse. Nous avons également choisi le toulousain Yoann Huget pour occuper l’autre aile. Souvent pointé du doigt pour son placement défensif, son année 2019 a montré qu’il avait encore des cannes et surtout une belle volonté en assénant, ces derniers mois, quelques beaux plaquages salvateurs. Si d’autres joueurs peuvent être cités à sa place comme les rochelais Arthur Retière et Vincent Rattez. Ses 62 sélections font pencher la balance en sa faveur.

Ramos à l’arrière

Le mondial s’est terminé sur une incompréhension pour le toulousain. Il a rapidement digéré le fait d’avoir été renvoyé en France pour raisons médicales alors qu’il était parfaitement apte. Sportivement, Thomas Ramos a les qualités nécessaires pour évoluer au plus haut niveau. Grand buteur, son pied sera un atout supplémentaire à notre XV de départ qui n’en manque pas avec ceux de Jalibert et de Ntamack. Comme le reste de ses coéquipiers de la ligne de trois-quarts, c’est un attaquant né. Ses relances étourdissantes font beaucoup de dégâts en Top 14. Pour nous, il est le joueur le plus complet que l’on puisse trouver en France à ce poste.

Le XV de Départ :

Avants : 1. Poirot ; 2. Chat ; 3. Slimani ; 4. Le Roux ; 5. Gabrillagues ; 6. Cros ; 7. Ollivon ; 8. Alldritt.

Arrières : 9. Dupont ; 10. Jalibert ; 11. Huget ; 12. Ntamack ; 13. Vakatawa ; 14. Penaud ; 15. Ramos.