La Fédération australienne est en train de réfléchir à une potentielle abolition de loi « Giteau ».
En 2014, le rugby australien est dans un état inquiétant. Les Wallabies sont au bord du gouffre avant la nomination de Michael Cheika. Ce dernier redresse la barre grâce à la nomination de Mario Ledesma qui remet à flots la conquête mais aussi par la promulgation d’une loi qu’il a souhaité mettre en place. Cette loi, c’est la fameuse loi « Giteau » nommée ainsi en référence à Matt Giteau qui évoluait alors à Toulon. Au top de sa forme sur la Rade l’ouvreur ou centre ne pouvait plus jouer pour sa sélection puisqu’il n’était pas membre d’une équipe australienne.
Cheika a dans l’idée de rappeler des joueurs expérimentés qui sont en contrat à l’étranger pour donner une nouvelle envergure à l’équipe. Giteau est le premier nom de sa liste. Avec sa fédération, ils mettent en place une nouvelle règle : les joueurs comptant 60 sélections ou plus et qui évoluent à l’étranger sont de nouveau sélectionnables. Ce choix est un franc succès. En plus de Giteau, Michael Cheika récupéra également Drew Mitchell, lui aussi toulonnais en 2015. Grâce à ces deux hommes, il atteint la finale de la Coupe du Monde à peine un an après son arrivée.
Un changement de politique ?
Cependant, depuis 2015 l’Australie est retombée dans ses travers. Le dernier mondial s’est soldé par une lourde défaite en quart de finale contre l’Angleterre. Dans la foulée, Cheika a démissionné. Cette semaine la fédération a communiqué le nom de son remplaçant. Il s’agit de Dave Rennie, coach néo-zélandais actuellement en poste aux Glasgow Warriors. En plus de ce changement de sélectionneur, la RAU va se pencher sur la loi « Giteau ». Cette dernière pourrait disparaitre afin de garder les meilleurs joueurs au pays et inciter la jeune génération à faire de même plutôt que de répondre à l’appel des riches clubs européens.