Les Saracens ont écopé d’une sanction inédite avec un retrait de 35 points au classement et d’une amende de 6 millions d’euros pour avoir enfreint les règles du Salary Cap.
C’est un véritable cataclysme pour le club londonien. La formation triple championne d’Europe est accusée d’avoir contournée les règles du Salary Cap. Il y a plusieurs mois une enquête du journal Sportmail révélait que le propriétaire des Saracens, Nigel Wray, s’était associé avec certains joueurs, notamment les vice-champions du monde Owen Farrell, Billy et Mako Vunipola, pour créer des sociétés afin de rémunérer les joueurs et contourner la limite de la masse salariale qui est de 8,3 millions d’euros (7 millions de £) en Angleterre. Après de nombreux mois d’enquêtes, le club est accusé d’avoir caché des documents concernant les salaires des trois dernières saisons.
Pour rappel, les Saracens ont l’effectif le plus complet du continent européen. Une grande partie des joueurs de l’Angleterre évoluent aux Sarries. Maro Itoje, Owen Farrell, Billy Vunipola, George Kruis, Elliott Daly, Alex Goode, Jamie George mais aussi des internationaux étrangers comme Liam Williams, le champion du monde Vincent Koch, Sean Maitland et l’australien Will Skelton portent le maillot de la formation londonienne. Un effectif impressionnant qui pourrait voler en éclat à l’issue de la saison. En effet, si les sanctions n’auront pas d’impact direct sur le recrutement ou sur la rémunération des joueurs dont le budget est fixé avant le début de saison, le retrait de 35 points au classement pourrait propulser le club en deuxième division. Beaucoup de joueurs seraient alors libre de partir. De même, l’amende de plus de 6 millions d’euros pourrait obliger la direction à se séparer de plusieurs éléments. Ce point reste toutefois incertain puisque le budget des Saracens est colossal. La valeur du club est estimée à 366 millions d’euros par le DailyMail.
Les Saracens font appel
Le club a communiqué dans la journée et va faire appel pour tenter d’obtenir gain de cause ou de faire diminuer cette lourde sanction.
Le club se réjouit que le jury ait reconnu ne pas avoir délibérément tenté de ne pas dépasser le plafond salarial et a fermement maintenu que les co-investissements de joueurs ne constituaient pas un salaire au sens de la réglementation. Ce point de vue est soutenu par des experts juridiques et professionnels indépendants.Le club continuera à défendre vigoureusement cette position, d’autant plus qu’il existe déjà un précédent pour les LRP, selon lequel les co-investissements ne sont pas considérés comme faisant partie du salaire dans les règlements.
Club Statement: Salary Caphttps://t.co/iizFflokZv
— Saracens Rugby Club (@Saracens) November 5, 2019