Le capitaine de l’Afrique du Sud, Siya Kolisi, a tenu à adresser un message d’espoir à tout le peuple sud-africain à l’issue de la finale de la Coupe du Monde.
En Afrique du Sud, encore plus qu’ailleurs, le rugby a une importance particulière. En 1995, la victoire en Coupe du Monde avait déclenché de grands changements. Si l’apartheid était officiellement « terminée » en 1991, dans les faits la donne était différente. Le pays était encore profondément divisé mais grâce au sport et au rugby, les mentalités ont commencé à évoluer. Grâce au mondial 1995, Mandela parvint à réunir tous les peuples derrière les Springboks. Aujourd’hui, l’Afrique du Sud se retrouve une nouvelle fois dans une situation difficile. Les inégalités prolifèrent et les services publics sont trop peu nombreux. Depuis plusieurs mois la situation se tend. Après avoir remporté la finale de la Coupe du Monde 2019, Siya Kolisi, premier capitaine noir de l’Afrique du Sud, a tenu à adresser un message d’espoir aux sud-africains :
« Le peuple sud-africain a été derrière nous et nous sommes très reconnaissants envers eux. Il y a tellement de problèmes dans notre pays mais une équipe comme celle-ci, avec différents parcours, différentes races a su se réunir pour atteindre un même objectif. Et nous l’avons réalisé. J’espère vraiment que l’on a montré à notre peuple qu’il était possible d’accomplir de grandes choses à condition d’avancer dans la même direction. Depuis que je suis né, je n’ai jamais vu mon pays dans cet état… En 1995 la Coupe du Monde a beaucoup fait pour nous… Avec toutes les difficultés que nous avons connues le sélectionneur nous a dit après le dernier match qu’on ne jouait plus pour nous mais pour les gens au pays. On veut dire merci à tous ceux qui nous ont encouragé dans les tavernes, dans les shebeens (restaurants populaires, ndlr), dans les fermes,aux sans domicile fixe – il y avait des écrans dans la rue – et aussi aux gens dans les zones rurales. On aime l’Afrique du Sud et on peut accomplir des choses si on avance tous ensemble comme un seul homme. »