Le sélectionneur de l’Afrique du Sud a annoncé qu’il quitterait la tête des Springboks à l’issue de la finale de la Coupe du Monde.
L’annonce est pour le moins surprenante. Arrivé il y a deux ans, pour redresser une équipe alors en plein doute, Rassie Erasmus ne prolongera pas l’aventure après le mondial. En 2017, Allister Coetzee, en poste depuis seulement deux ans, n’a pas réussi à redorer l’écusson des Springboks. Il faut dire que le contexte fut difficile pour lui. Alors que son prédécesseur, Heyneke Meyer, était régulièrement attaqué pour des questions raciales, Coetzee a dû composer avec les quotas mis en place en 2015 par la fédération sud-africaine. Cette dernière souhaitait même imposer une parité ethnique pour le mondial (parité non respectée par Rassie Erasmus). Une obligation extrêmement lourde qui l’obligera a reformer un nouveau groupe.
Cependant, il faut du temps pour que l’alchimie naisse. Sa fédération ne lui en a pas laissé. Au terme de deux années catastrophiques en terme de résultats sportifs avec notamment une défaite en Italie, il a été remercié. Rassie Erasmus a pris sa place en faisant fi des quotas pour prendre les meilleurs joueurs quelle que soit leur couleur de peau. Il restera tout de même le premier sélectionneur à nommer un capitaine noir pour guider la sélection. Ce capitaine, c’est Siya Kolisi. Il s’était déclaré contre les quotas s’attirant les foudres de nombreuses personnes en Afrique du Sud. Samedi matin, il fêtera sa 50ème sélection lors de la finale de la Coupe du Monde. Pour Rassie Erasmus, le bilan est positif. Après des débuts difficiles, son équipe s’est imposée en Nouvelle-Zélande à Wellington pour un exploit retentissant en 2018. Cela faisait neuf ans, que les Boks ne s’étaient pas imposés au pays du long nuage blanc. Ils ont failli réitérer l’exploit cette année en arrachant le match nul encore en Nouvelle-Zélande. Après avoir remporté le Rugby Championship ils sont désormais en finale de la Coupe du Monde. C’est à l’issue de cette finale que Rassie Erasmus quittera ses fonctions.
« Ce sera mon dernier test-match comme entraîneur principal. L’émotion est là, car je ne pensais pas que 25 rencontres passeraient si vite. C’est magnifique d’être ici. C’est triste que dans trois jours ce soit fini. Mais je resterai hautement impliqué, je l’espère, quel que soit le nouveau sélectionneur que nous choisirons »