Lors du quart de finale entre le Japon et l’Afrique du Sud, les Springboks ont creusé l’écart au score sur un essai de Faf de Klerk à l’issue d’un maul de 50 mètres !
On joue la 65ème minute, le Japon est en train d’être décroché au score après plusieurs pénalités de Pollard. Inlassablement, l’Afrique du Sud prend le contrôle de la partie. Sur une touche peu avant la ligne médiane, le pack des Boks sécurise le ballon et se structure pour former un maul. Soudés, les avants sud-africains ont réalisé une démonstration sur cette phase collective magnifique. Comme un seul être, ils ont enfoncé les défenseurs japonais. Ce maul va parcourir 50 mètres avant de libérer le talonneur Marx qui fixe un défenseur pour offrir la balle à de Klerk. Sur un raffut rageur, le demi de mêlée élimine le dernier rempart et crucifie les Brave Blossoms.
La clé ? Les axes de poussées
Il ne reste qu’un quart d’heure dans cette partie. Les japonais sont essoufflés pourtant les Springboks tiennent toujours un rythme impressionnant. Entre le moment où Malcolm Marx lance le ballon et celui où il vient se positionner en fond de maul il se passe à peine plus de deux secondes. Dans ce laps de temps extrêmement court, l’alignement a capté le ballon avant de se structurer. Scolaires mais diablement efficaces, les sud-africains commencent alors leur marche en avant. Si les nippons résistent dans les premières secondes ils prennent ensuite la foudre.
La cause, des axes de poussés trop verticaux (voir photo ci-dessous). Les Boks poussent à l’horizontal. Avec les épaules légèrement au-dessus des hanches ils bénéficient de toute la puissance du bas du corps. L’addition du travail de chaque joueur confère une grande force au groupé pénétrant. Bien dirigés par de Jager et de Klerk, les avants décalent le maul sur la droite dans un premier temps puis sur la gauche désorganisant par la même occasion la défense japonaise qui finit par s’ouvrir complètement. Une fois lancé, il est difficile d’arrêter un maul puisque les attaquants engrangent, en plus, de la vitesse. Si un tel maul est possible, c’est également parce que les japonais sont très disciplinés. A aucun moment ils ne tentent de faire tomber illicitement les avants. Ils subissent jusqu’au départ de Malcolm Marx.
Là-encore il faut resté concentré. Juste avant que le talonneur ne s’extirpe, les joueurs présents devant lui ne sont plus en contact avec des adversaires pendant un court instant. Par conséquent, les coéquipiers de Marx font obstruction si des japonais viennent se lier à eux. Au moment où des défenseurs japonais sont venus arrêter les sud-africains protégeant Marx, ce dernier s’est échappé sur le côté avant de servir son demi de mêlée pour un essai collectif sublime.
La vidéo du maul de 50 mètres :
