Sébastien Vahaamahina vient d’annoncer qu’il mettait un terme à sa carrière internationale à seulement 28 ans.
Le coup de coude du deuxième ligne sera donc la dernière image que l’on retiendra de lui. Sébastien Vahaamahina, 28 ans et 46 sélections, vient d’annoncer la fin de sa carrière en Bleu. Arrivé au rugby sur le tard, ce géant venu de Nouvelle-Calédonie a rapidement percé dans le paysage français pour être sélectionné pour la première fois à l’âge de 21 ans. Barré par des joueurs comme Maestri, Papé ou Flanquart ce n’est que ces dernières années qu’il a vraiment pris de l’ampleur dans le XV de France de Novès et encore davantage dans celui de Brunel. Véritable guerrier dans les rucks et pas vraiment timide dans ce que l’on appelle les tâches obscures liées au poste de seconde ligne, Vahaamahina réalisait, jusqu’à la 48ème minute du quart de finale, une bonne coupe du monde. Dans une lettre transmise à la presse, il confie que cela faisait plusieurs mois que sa décision était prise :
« Aujourd’hui, je me dois d’assumer mes actes et éventuellement d’essayer d’y apporter quelques explications, si tant est que cela soit possible… Mon style de jeu et le poste auquel je joue nécessitent beaucoup d’agressivité. Une agressivité qu’il me faut néanmoins contrôler. Lorsque je donne ce coup de coude, tout s’est probablement mélangé dans ma tête. Trop d’envie et de volonté de marquer à nouveau. Et j’ai justement perdu le contrôle. Je regrette ce geste, il est certes spontané et incontrôlé mais il n’en demeure pas moins que j’en suis responsable. Seul et unique responsable. C’est dur, très dur pour moi aujourd’hui d’autant plus que, comme je l’avais prévu depuis plusieurs mois, il s’agissait de mon dernier match avec le XV de France. Je n’ai pas fait d’annonce publique concernant mon arrêt en sélection car ce n’est pas dans mes habitudes. Les personnes impactées par cette décision le savent depuis cet été : Jacques Brunel, Franck Azéma, quelques joueurs également. J’avais vraiment à cœur de bien faire et la volonté de réaliser le meilleur match possible, la meilleure compétition possible pour ensuite m’arrêter… Peut-être avais-je envie de trop bien faire. Mon envie et mon agressivité m’ont fait déborder. »