Pour vaincre le Racing 92 dans son antre, Bayonne a montré du cœur mais aussi des tripes pour ne pas craquer en fin de match.
Des visages crispés, des mains devant les yeux, des prémices de sourire, un entraineur calmant ses troupes, voilà à quoi ressemble le banc bayonnais à quelques secondes du coup de sifflet final du premier match de la saison. Une saison annoncée difficile, qu’eux même craignaient en regardant le parcours de l’USAP l’an dernier. Pourtant, même si l’Aviron vit des moment pénibles à l’avenir, les autres équipes sont prévenues. Il ne faudra pas se relâcher face aux hommes de Yannick Bru.
Une fin de match à suspens
Dans sa salle de spectacle, le Racing 92 a vécu quelques grosses déconvenues l’an dernier. Cependant, les racingmen avaient tout de même pris l’habitude d’infliger de sévères déculottées aux équipes de bas de tableau. Samedi, il n’en fut rien. Privés de ballons pendant une grosse vingtaine de minutes, les hommes de Laurent Travers ont été surpris par le champion de Pro D2.
Sur une surface rapide, les « Ciel et Blanc » locaux tardèrent à retrouver de la vitesse. D’abord secoués par un exploit de Camara, ils ont répondu par deux essais pour, à la pause, avoir dix points d’avance. En retournant aux vestiaires avec ce retard, l’Aviron n’a pas vraiment été récompensé de son début de match. En seconde mi-temps, le Racing a calé. Incapables de marquer en s’approchant de la ligne, les franciliens ont même fait preuve d’indiscipline permettant ainsi un retour des basques. Décomplexé, l’Aviron Bayonnais n’a pas hésité à mettre la pression sur la défense du Racing 92 pour une nouvelle fois trouver la faille sur un beau mouvement. Assommés, les racingmen ont bien essayé de revenir mais ils se sont véritablement fracassés contre un mur. L’AB a fait preuve d’une énorme solidarité pour ne pas encaisser un essai qui aurait permis, au mieux, au Racing 92 d’arracher un nul. Ce succès, si précieux, ne garanti en rien une saison idéale, mais il lance, avec brio, le retour de Bayonne en Top 14.