De l’aveu général, la préparation des Bleus est extrêmement intense mais est-ce pour autant un gage de réussite ?
Ils sont tous d’accord sur le sujet. Que ce soit dans le staff ou dans le groupe des joueurs, on s’accorde à dire que cette préparation est un cran au-dessus de ce qu’ont connu les Bleus en 2011 et 2015. Attention cependant, au risque de se répéter, la retenue s’impose après le désastre de 2015. Cette année-là, le staff des Bleus s’était épanché dans la presse en martelant que les bleus réalisaient une préparation extrêmement rude. La suite de l’histoire on la connait… Après une phase de poule difficile les Bleus ont littéralement été balayés (62 à 13) par les All Blacks en quart de finale.
Tirer les leçons du passé
Ce n’est qu’à partir du 21 septembre que l’on saura si la préparation était efficace. Cependant, on peut déjà mettre en lumière le choix de sortir les Bleus de Marcoussis. Surnommé « Marcatraz » par certains joueurs en référence à la célèbre prison « Alcatraz », le centre de performance a le défaut d’installer une forme de fatigue psychologique dans la préparation. Marcoussis reste le point de chute du XV de France, néanmoins, l’encadrement a décidé d’y passer moins de temps. Outre le fait de partir en stage pour s’entrainer dans des conditions climatiques similaires à celles du Japon, les voyages à Monaco et à Valence ont permis de casser la routine de la préparation. Un choix saluer par le trois-quart centre Geoffrey Doumayrou pour Rugbyrama :
« Oui, le fait de changer régulièrement d’endroit, c’est intéressant. On évite la routine, le fait de changer ça permet d’être toujours positif et de vouloir tout donner lors des entraînement. L’explication de notre présence ici, c’était la chaleur et je crois que nous sommes servis. »
L’intensité comme fil rouge
Depuis plusieurs années le XV de France fait pâle figure face aux grandes nations. Même contre des nations qualifiées de plus « modestes », les bleus n’ont pas vraiment réussi à développer du volume de jeu. Rattraper le retard physique est la principale mission de Thibault Giroud. Le nouveau responsable de la performance a réservé un programme chargé aux Bleus. Interrogés par la presse, certains joueurs ont reconnu, à l’instar d’Arthur Iturria de retour après une période d’indisponibilité, qu’ils avaient rarement connu une préparation aussi difficile :
Si une préparation intense n’est pas gage de réussite comme on a pu le constater en 2015, on espère tout de même que les Bleus auront désormais un bagage similaire à celui des autres nations. Il faudra au moins cela pour tenir tête à l’Angleterre et l’Argentine et espérer se qualifier en quart de finale.