Vendredi soir, le Racing 92 s’est incliné face au Stade Rochelais sur la pelouse d’Yves-du-Manoir. Retour sur un échec tactique et technique.
Après un combat énorme, les rochelais sont sortis vainqueurs (19 à 13) de leur duel avec le Racing 92. Pour eux le chemin continue. Ils ont parfaitement abordé cette rencontre en muselant l’une des meilleures attaques du championnat. Bien déployés sur la largeur du terrain, les maritimes ont intelligemment coupé les extérieurs. Sans marge de manœuvre les attaquants franciliens se sont fait croquer en défense. Pourtant, les racingmen n’ont pas su s’adapter. Toute stratégie dispose de son point faible. Lorsqu’une équipe se déploie sur la largeur, cela laisse des zones plus fragiles près des rucks.
Dominer n’est pas gagner
En effet, malgré une possession et une domination territoriale le Racing 92 n’a pas trouvé la solution. C’est d’autant plus surprenant qu’à plusieurs reprises, ils sont parvenus à franchir la ligne défensive sur ces fameuses zones « plus sensibles ». Malgré cela, ils ont persévéré avant de finalement trouver des failles au centre du terrain en fin de rencontre. Cette adaptation tardive leur a coûté cher. Les rochelais ont dépensé énormément d’énergie. Ils ont plaqué deux fois plus et se sont fait deux fois moins de passes que leur adversaire. C’est bien connu, défendre demande plus d’efforts. Solidaires, les rochelais n’ont rien lâché. Ils ont tenu bon alors que les joueurs du Racing 92 étaient plus frais en fin de match. Mené au score rapidement, le Racing 92 a également fait de nombreuses fautes.
A cause de 14 en-avants et presque autant de pénalités, les hommes de Laurent Travers n’ont pas réussi à convertir leurs actions ou à accentuer leur domination. Grâce à une meilleure conservation, le Racing 92 aurait très bien pu mettre davantage sous pression les rochelais pour qu’ils commettent des fautes. Malheureusement pour eux, ils n’ont compris que trop tard que leur salut passerait par l’axe des rucks.