La colère du président du RCT ne faiblit pas, Mourad Boudjellal tire maintenant sur tous ceux qui le contredisent.
Depuis ses premières déclarations sur Julian Savea ce week-end, Mourad Boudjellal charge tous ceux qui soutiennent l’ancien All Blacks. Ainsi il a tenu à répondre aux joueurs qui ont défendu l’ailier néo-zélandais : « qu’ils fassent une cagnotte pour le libérer de son contrat ! Comme ça, il pourra prendre l’argent et dire merde à son président. C’est facile de poster des messages, mais s’ils devaient donner un peu de leur argent, ils seraient moins nombreux. Je veux que ça leur serve d’exemple. On ne vient pas à Toulon en touriste. Il y en a suffisamment dans la région. Et quand on est payé très cher, la moindre des choses, c’est de se donner. » De ce point de vue, la colère d’un président se comprend. Il s’attend à ce que les stars qu’il recrute apportent toute leur expérience à l’équipe.
Savea, l’arbre qui cache la forêt
En réalité la colère du président varois n’est pas seulement dirigée à l’encontre de Julian Savea. Elle résulte d’une saison manquée et d’un virage mal négocié. Le climat médiatique qui entoure le club est également pesant. Depuis le départ de Bernard Laporte, l’équipe n’arrive pas à trouver de la stabilité. Pour certains consultants, comme Sébastien Chabal, ce manque de continuité est directement lié à la politique de recrutement de Mourad Boudjellal. Là encore, l’homme, qui a remis à flot le RCT, a répondu : « J’ai apprécié sa sortie. Ses reproches. Je sais désormais, grâce au précurseur du rugby violent qui a fait sa carrière et son beurre dessus, et qui le dénonce aujourd’hui, que tout est de ma faute. Je constate du coup qu’entre le cerveau, la barbe et les cheveux, il a fait son choix… » Désormais, Toulon est à 14 points de la première place qualificative. Si les varois ne sont pas directement en danger dans la course au maintien, ils doivent tout de même se méfier.