Ce mardi le président de la FFR, Bernard Laporte s’est exprimé en conférence de presse sur le programme « Bien joué ».
Cela fait maintenant quelques mois que le programme « Bien joué » a été mis en place par la FFR. Hier, le président, Bernard Laporte a tiré un bilan des premiers mois de pratique. Pour rappel, ce programme a pour vocation de changer profondément la pratique de notre sport. La Fédération préconise, désormais, une éducation, des jeunes joueurs, basée sur un rugby d’évitement et d’intelligence. La mesure phare de ce programme est le passage en force. Le temps où un enfant plus costaud que les autres traversait le terrain est révolu. Dorénavant, ce type d’action sera sanctionné si le joueur ne fait pas l’effort d’éviter son vis-à-vis.
Bernard Laporte s’est exprimé sur ce changement de philosophie : « Il a d’abord été mal perçu, il a fallu expliquer sur le terrain. Au début, certains éducateurs étaient réticents, pensaient qu’on interdisait le plaquage. J’ai entendu cette réflexion lors de réunions. On n’a jamais voulu interdire le plaquage, mais favoriser le concept de jeu. Ça n’empêche pas que, durant la séance d’entraînement, tu peux toujours initier au plaquage. J’étais au Havre dernièrement, les éducateurs m’ont dit qu’ils étaient perplexes au départ et qu’ils sont maintenant ravis. Ils sentent que les joueurs prennent du plaisir. Le concept de »Bien joué » est plus un souci de formation que de sécurité. »
Les catégories de poids ? Impossible pour Bernard Laporte
Le président de la Fédération est également revenu sur les catégories de poids en France. Pour lui, cette mesure n’a pas lieue d’être : « Ce sont des idées qui ne sont pas réelles. On dit : »en Nouvelle-Zélande, ils jouent par catégorie de poids et pas d’âge ». J’y suis allé dix fois, la dernière au mois de juin, à l’école ils sont deux cents. C’est plus facile quand il y a deux cents personnes de sépare les moins de 60 kg des 60-70 kg et des plus de 70 kg. Mais quand vous êtes à l’entraînement à Gaillac ou à Sarlat, que vous avez douze gamins, comment voulez-vous faire ? Ce système n’est pas transposable. »
« le rugby est deux fois moins dangereux aujourd’hui qu’il y a dix ans »
Enfin, Bernard Laporte s’est exprimé sur les évènement tragiques qui se sont déroulés dans le rugby français. rappelant que le risque zéro n’existe pas dans le sport : « Il n’y a pas de sport sans risque. Ça n’existe pas. Quand on regarde tous les sports, on ne peut pas dire que le rugby est le plus dangereux. Les statistiques montrent qu’il existe beaucoup plus d’accidents dans d’autres sports que dans le rugby. Elles montrent aussi que le rugby est deux fois moins dangereux aujourd’hui qu’il y a dix ans. On doit toujours tenter d’améliorer la sécurité des joueurs, c’est primordial »