En s’inclinant à domicile dimanche après-midi face à Bordeaux, Perpignan a décroché un triste record.
Les temps sont durs en Catalogne. Depuis son retour dans l’élite l’USAP n’a pas gagné un seul match. Leur meilleur résultat reste un match nul en Challenge Cup face à l’Union Bordeaux-Bègles. Cette même équipe qui a infligé une onzième défaite consécutive aux perpignanais. Onze, c’est le chiffre du week-end. Depuis que la poule unique existe, jamais une équipe ne s’était inclinée onze fois en onze journées. Depuis dimanche, Perpignan détient ce triste record et l’avenir semble tout aussi sombre.
Un calendrier chargé
Il ne reste que deux matches avant la fin de la phase allée. Pour l’USAP, le parcours du combattant se poursuit. Après la fenêtre européenne, l’équipe devra se déplacer au Racing 92 avant de recevoir Clermont. En manque de confiance, le groupe est presque contraint à l’exploit. Le temps presse. Certes le championnat est encore long mais le barragiste grenoblois a déjà 11 points d’avance. Cette situation est lourde pour le capitaine Tom Ecochard et ses coéquipiers. Le demi de mêlée s’est exprimé dans les colonnes de L’Indépendant : « C’est dur à digérer car on se remet en question chaque week-end et, chaque week-end, même si on met les ingrédients pour gagner, on rencontre des problèmes récurrents qui nous empêchent de scorer. Ça, c’est difficile à vivre. »
Et dans les statistiques ?
La tendance se confirme dans certaines statistiques. En attaque, les catalans sont derniers juste derrière Agen et Toulon. On l’a très bien vu dimanche, l’équipe sait tenir le ballon jusqu’à un certain point. Capables de réaliser de longues séquences pour remonter le terrain, les perpignanais commettent des fautes en se rapprochant de la ligne. S’ils se classent plutôt en milieu de tableau dans les statistiques d’en-avants et de pénalités, ces fautes arrivent toujours au plus mauvais moment : « on a le ballon et on ne marque jamais. Il y a toujours une petite faute individuelle, un en-avant, une passe manquée… Contre Bordeaux, on a 65 % de possession, on passe je ne sais combien de temps dans leurs 22 mètres, et on a besoin de dix temps de jeu pour marquer trois points. Eux, avec un ballon de récupération, ils traversent le terrain et scorent derrière. »
En effet, au-delà de l’aspect offensif, c’est surtout la défense qui pose problème. Perpignan prend énormément de points mais laisse surtout de nombreux espaces. Sur les actions de turn-over, l’équipe a du mal à se replier et devra se resserrer pour enfin décrocher une première victoire.