Pour cette saison 2018-2019, le rugby français enregistre une baisse de 10% du nombre de licenciés.
Comme attendu, le nombre de licenciés est en nette baisse cette saison. Si le rugby connait une grande expansion dans le monde, ce n’est plus le cas en France. En effet, à la fin de la dernière saison 312 000 personnes possédaient leur licence. Cette année ce chiffre sera bien inférieur à celui de l’an dernier. Même si tous les pratiquants n’ont pas encore envoyé les documents à la FFR, la tendance est à la baisse. Actuellement, 281 000 joueurs et joueuses ont validé leur inscription.
Les raisons d’une telle chute
Bien évidemment les résultats du XV de France sont l’une des raisons de cette baisse. L’équipe nationale est la vitrine du rugby français. Les mauvais résultats de ces dernières années ne donnent pas vraiment envie de pratiquer ce sport aux jeunes enfants. Le climat entourant le rugby est aussi responsable de cette chute. Depuis plusieurs saisons, les inquiétudes autour des commotions cérébrales sont devenues le centre d’attention du rugby. Peu à peu, les instances réagissent et essayent de trouver des solutions pour mieux protéger les joueurs. Cependant, si les professionnels disposent d’équipes médicales et de certaines priorités dans les soins, ce n’est pas le cas des amateurs. Pour eux la donne est différente. Les commotions sont difficiles à identifier sans formation, par conséquent les familles inscrivent moins leurs enfants au rugby.
La Fédération est déjà sur le qui-vive. La mise en place du programme « Bien joué » favorisant le jeu d’évitement a pour but de convaincre les parents. Le rugby français est en train de changer son fusil d’épaule. La « guerre » au rugby frontal est lancée. Evidemment, la tendance peut mettre quelques années à s’inverser puisque la culture du rugby français va profondément changer.