Perpignan et Grenoble vivent un apprentissage difficile pour leurs premiers pas dans le championnat de France. Les prestations encourageantes se succèdent mais ne sont plus suffisantes pour ces deux équipes qui souhaitent s’extirper du bas de tableau.
Des bases solides
On ne peut pas parler de prestations catastrophiques concernant ces deux formations. Depuis leur retour en Top 14, l’USAP et le FCG ont rivalisé avec leurs adversaires. Si l’on observe bien ces équipes on s’aperçoit que le bases sont bien là. Certes il faut que les joueurs s’habituent au haut niveau mais catalans et grenoblois ont montré un bel engagement. Côté statistiques, ces équipes ne sont pas, globalement, larguées mais ne figurent pas très bien dans les différents classements. C’est le cas notamment au niveau de l’attaque et de la défense. Pourtant en terme de défense, ces formations manquent peu de plaquages (12% pour Grenoble et 11% pour Perpignan). L’agressivité est plutôt bonne car si l’on se concentre sur les pénalités reçues, l’USAP et le FCG sont des élèves plutôt sages.
Tout se joue dans les détails
C’est sûrement là que le bât blesse. Si Grenoble et Perpignan sont dans le vrai sur certaines phases de jeu et notamment dans le combat, ce n’est pas le cas dans les moments clés. Il est difficile de reprocher à une équipe de vouloir une victoire à domicile et ne pas prendre au moins un point de bonus défensif. Pour des compétiteurs, la victoire reste l’objectif principal. Grenoble et Perpignan se sont retrouvées dans ce genre de situations. Le choix est cornélien, prendre les points face aux perches et sécuriser le bonus défensif ou aller en touche pour remporter le match. Lorsque cette situation s’est présentée, les promus ont fait le choix d’aller en touche pour tenter de marquer un essai. Malheureusement pour eux, ils n’ont pas réussi leur pari.
Si plus haut nous évoquions une discipline correcte pour ces deux formations, il faut tout de même nuancer ce propos. Près de leurs zones de marques et dans des moments importants, ces équipes se sont montrées fébriles. Pour l’instant la différence avec les autres écuries se fait ici. Grenoble et Perpignan ont déjà reçu des cartons ou concédé des fautes décisives pour leurs adversaires en fin de rencontre. Ces petits détails sont difficiles à corriger lorsque l’on vient de Pro D2 où certains gestes passent entre les mailles du filet arbitral. Cependant une victoire peut tout changer, on se souvient d’Oyonnax l’an dernier qui a réussi une remontée folle en deuxième partie de saison.