Cela faisait partie d’une des grandes promesses de Bernard Laporte lorsqu’il était candidat à la présidence de la FFR. La réforme du rugby féminin prend vie.
Depuis la Coupe du Monde de Rugby Féminin organisée en France en 2014, le nombre de licenciées et de spectateurs augmentent. De même les derniers résultats convaincants du XV de France (Grand Chelem dans le Tournois des 6 Nations et 3ème place au mondial 2017) devraient amenés un peu plus de pratiquantes dans les années à venir. Selon des prévisions calculées à partir des dernières années, la FFR annonce le dépassement de la barre des 20 000 licenciées cette année. Cette augmentation de joueuses va amener une structuration du rugby féminin dans les années venir. Cécile Bourillot, vice présidente en charge du rugby féminin explique que le rugby doit se structurer pour répondre aux ambitions du XV de France : « En discutant avec les clubs, nous nous sommes rendus compte qu’ils avaient besoin de changements ».
Réorganisation des compétitions
Afin de faire la promotion du rugby féminin, la Fédération a décidé d’élargir le champ d’action du Top 8 (équivalent du Top 14). En effet plus d’équipes feront partie de ce championnat élite. Les régions doivent être mieux représentées par conséquent huit équipes qui auront obtenues leur ticket pour les quarts de finales Elite 2 Armelle Auclair accéderont à la première division. Ensuite trois divisions inférieures seront créées. Le but est d’éviter la concentration d’internationales dans un club et de permettre à d’autres femmes d’accéder au haut niveau.
Un plan 2018-2022
Ce plan a pour but de renforcer les ambitions affichées depuis quelques années, de même les excellents résultats récents poussent la Fédération à maintenir une certaine dynamique. La FFR ambitionne que son groupe France féminin remporte une Coupe du Monde à XV et les jeux olympiques à 7. Pour cela elle mettra en place des outils éducatifs pour sensibiliser, dès le plus jeune âge, les joueuses. Elle compte miser sur des liens avec les universités et les grandes écoles. Les joueuses évoluent au niveau amateur, elles mènent en même temps que leur carrière sportive, une vie professionnelle ou étudiante. Enfin, le principal objectif cité dans ce plan 2018-2022 est l’impact culturel du rugby féminin. La fédération veut anticiper son développement afin d’éviter « les travers du rugby masculin ».