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Analyse – La magnifique combinaison de l’Irlande

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Lors du match entre l’Angleterre et l’Irlande, pour la dernière journée du Tournoi des 6 Nations, les irlandais ont marqué un essai sur une combinaison splendide. Décryptage !

Il y a énormément de choses à prendre en compte pour cette action, non seulement on va analyser le coeur de la combinaison mais aussi le comportement de certains joueurs en périphérique de cette action. C’est l’addition de tous ces mouvements qui amène l’essai de CJ Stander.

L’action démarre sur une touche en faveur des irlandais à environ 35 mètres de l’en-but anglais. Le sauteur éjecte le ballon sur son demi de mêlée Conor Murray qui transmet immédiatement à son ouvreur Jonathan Sexton. Sexton trouve son pilier Furlong qui n’était pas dans l’alignement en touche. C’est d’ailleurs le seul joueur du paquet d’avants placé dans la ligne de trois-quarts sur cette offensive. Plutôt que de venir taper directement dans la défense comme l’ont cru les anglais, il va servir de relais. On voit ci-dessous que Sexton a plusieurs choix, il peut servir Furlong, le centre Aki et Stockdale venu de son aile. L’option du pilier va être choisie. Furlong reçoit le ballon, pendant ce temps, Sexton passe derrière son pilier pour feinter une redoublée, Furlong se tourne pour feindre également l’action. Le timing est parfait, les défenseurs se focalisent sur Sexton et oublient Aki. Furlong se sert de la course de son ouvreur pour, en réalité, transmettre le ballon à Aki.

   

Pour comprendre la suite de l’action il faut également s’attarder sur les acteurs qui ne sont pas concernés directement par le ballon. Deux joueurs viennent également renforcer cette combinaison. Le premier est bien entendu l’auteur de l’essai, CJ Stander. Le n°8 a servi de leurre au début de l’action lors de la passe entre Murray et Sexton, sauf qu’il ne s’est pas arrêté pour revenir derrière ses coéquipiers. Cela témoigne aussi de la confiance entre les joueurs, il a pensé que l’action irait au bout par conséquent il n’a pas hésité à se placer dans le dos des défenseurs anglais (voir ci-dessous). Ce temps d’avance lui permet de proposer une solution venant de gauche à Aki qui vient de percer le rideau. L’autre joueur important qui n’apparaît pas encore à l’écran est Ringrose. Le second centre irlandais a pris un peu de profondeur et fonce sans ralentir pour se porter à droite d’Aki. Lui aussi a cru en cette combinaison. A aucun moment il ne cherche à proposer une solution vers les quatre joueurs irlandais. il est déjà porté vers la phase suivante lorsque Aki aura traversé la défense.

Enfin vient le dernier geste. Aki a donc deux possibilités, soit servir Stander à sa gauche, soit servir Ringrose à sa droite. Malgré la vitesse à laquelle se déroule l’action il a la lucidité de voir que son compère du centre a Watson en face de lui alors que Stander n’a personne. Aki fixe jusqu’au dernier moment le dernier défenseur, May, avant de passer la balle à son n°8. Même si Stander est reprit par Care et Haskell, sa vitesse acquise de son bon placement lui permet de glisser jusqu’à la base du poteau pour marquer.

L’action :