World Rugby, l’organisme suprême du rugby souhaite modifier les pratiques au plus haut niveau pour protéger la santé des joueurs. Douze spécialistes de la défense se sont réunis pour analyser le comportement des joueurs sur les phases de plaquages.
Depuis quelques années les fédérations du rugby mettent en place des réformes pour protéger les joueurs des traumatismes crâniens. Désormais, les joueurs sortent dès qu’il y a suspicion de commotion. Ils passent un protocole pour déterminer s’ils peuvent revenir sur le terrain ou non. Or, pour aller plus loin dans la protection des joueurs World Rugby a décidé de se pencher sur la cause de ces traumatismes. L’organisme a réuni douze spécialistes venus d’Afrique du Sud, d’Angleterre, d’Argentine, d’Australie, d’Ecosse, de France, d’Irlande et du Pays de Galles pour se focaliser sur la principale cause des commotions : le plaquage.
Le plaqueur en danger
Entre 2013 et 2015 World Rugby a réalisé une étude sur les commotions cérébrales. En tout, plus de 600 cas on été étudiés, le résultats est sans appel. 464 des 611 commotions observées, sont imputables au plaquage. Parmi ces 464 cas de commotions sur plaquage, 335 ont été subies par le plaqueur ! En outre, les douze experts ont déterminé qu’elles étaient les raisons de ce type de blessure et ont mis en exergue des points à travailler pour réduire ce nombre de blessure.
La vitesse dans le viseur
Il apparaît clairement que la vitesse sera un des grands axes de discussions. Que ce soit pour le plaqueur ou le plaqué, les performances de vitesse et d’explosivité des joueurs entraînent des temps beaucoup plus cours pour se préparer à l’impact. Dans le cas du plaqueur, il devient plus difficile de se baisser à temps et d’adopter une posture idéale pour réussir un bon plaquage. Souvent les commotions interviennent lorsqu’un joueur met sa tête du mauvais côté du joueur à plaquer. Plutôt que de venir caler la tête à l’extérieur du flanc de l’attaquant, le défenseur expose sa tête face au bassin ou au jambes de l’adversaire. De plus, le rugby moderne prône un jeu debout, frontal ainsi que la passe après-contact. Pour contrer ce type de gestes, les défenseurs veulent coffrer l’adversaire afin de l’empêcher de passer le ballon et plaquent haut. Là encore, la tête du défenseur est exposée à un choc avec les épaules ou la tête de l’attaquant. Il se pourrait donc que World Rugby décide de renforcer les règles déjà mises en place pour protéger les joueurs.