La phase aller du championnat étant terminée, voilà l’heure de dresser un bilan de chaque équipe sur les 13 premières journées de Top 14. Fin août Bordeaux démarre sa saison avec un nouveau staff et de nouvelles têtes. Le club a beaucoup changé ces dernières années et on sent dans les prestations du groupe que c’est une formation qui se cherche encore.
Pourtant si l’on observe les résultats en eux-même, il y a de quoi trouver de nombreux motifs de satisfaction. Le club girondin est toujours invaincu à domicile, même les équipes qui tiennent les premiers rôles dans le championnat se sont cassées les dents à Chaban-Delmas et au Matmut Atlantique. Par contre lorsque l’on se concentre sur les prestations en elles-mêmes on s’aperçoit que l’UBB peine à réaliser des matchs pleins. Malgré une excellente conquête Bordeaux connait des trous d’airs préjudiciables. Pour l’instant, dans la saison, les hommes de Jacques Brunel se sont rassurés sur le plan sportif. L’an dernier la politique des nombreux de turn-over dans l’effectif après chaque rencontre a coûté sa place à Raphael Ibanez. Cette année, les compositions changent beaucoup moins. Des joueurs comme Jones et Marais comptabilisent énormément de temps de jeu.
Des avants conquérants
Peu de fois cette saison les avants bordelais ont été pris en défaut. Si l’on a cité Marais et Jones précédemment, il faut aussi saluer le travail de l’ensemble des joueurs du pack. Que ce soit les titulaires ou les remplaçants, chaque joueur a su hausser son niveau de jeu. On pense tout particulièrement à Ravai et Pélissié qui viennent d’Aurillac et qui n’ont eu aucun mal à s’adapter. On se souvient de leur match énorme à Toulouse ou de ce maul destructeur face à Toulon et même contre La Rochelle récemment alors que Bordeaux venait de prendre un carton rouge. Mention spéciale également à Mahamadou Diaby pour son activité sur le terrain, véritable décathlonien, le troisième ligne sait tout faire. Il est l’une des grandes satisfactions du recrutement bordelais.
La révélation : Matthieu Jalibert
En perdant ses deux ouvreurs principaux, dont un Simon Hickey dans une forme étincelante, l’avenir de l’UBB s’est assombri d’un coup lors de la défaite au Racing 92. Dans son malheur, Bordeaux s’est appuyé sur son jeune trois-quart polyvalent Matthieu Jalibert. Alors âgé de 18 ans, Jalibert comptait peu d’apparitions mais jamais en tant qu’ouvreur. C’est donc sans expérience à ce poste qu’il entre sur la pelouse d’Ernest Wallon le 4 novembre dernier. La suite ? Un match complètement fou durant lequel il va exploser aux yeux de tous. Bordeaux peut se rassurer et prolonge rapidement sa nouvelle pépite.
De bons résultats mais…
Oui effectivement l’UBB a fait une belle récolte à domicile malgré un match nul concédé contre Brive. Cependant à l’extérieur les résultats sont révélateurs du manque d’expérience de ce groupe. Excepté cette grosse victoire à Oyonnax, Bordeaux a parfois manqué de ressources pour vaincre ses adversaires. On peut citer de nouveau, le match contre Toulouse. L’Union prend la marée pendant 20 minutes, lorsqu’on se penche sur la nette domination globale des bordelos-béglais cette défaite laisse des traces. Tout comme le naufrage à Colombes. Au Racing 92, l’UBB passe à côté psychologiquement. Alors que l’équipe est en supériorité numérique pour plus de 40 minutes elle s’effondre et revient bredouille de ce déplacement. Ces points laissés à l’extérieur peuvent faire très mal à l’arrivée. Bordeaux a déjà échoué plusieurs fois aux six places qualificatives en fin de saison, les supporters et les joueurs ne savent que trop bien ce que cela fait de manquer de si peu les play-off.
#TOP14, J13 | #TopStats
► M. Jalibert (@UBBrugby) et A. Belleau (@RCTofficiel) sont les joueurs qui ont inscrit le plus de points ce week-end : 1️⃣9️⃣ ! pic.twitter.com/gtit74a8lS— TOP 14 Rugby (@top14rugby) December 26, 2017