La phase aller du championnat étant terminée, voilà l’heure de dresser un bilan de chaque équipe sur les 13 premières journées de Top 14. Longtemps annoncé comme futur pensionnaire de Pro D2, les corréziens peinent vraiment à retrouver ce qui faisait leur force les saisons passées et traînent un faux départ en championnat qui leur coûte très cher.
Des départs irremplaçables
Les départs d’Arnaud Mela et de Jean-Baptiste Péjoine ont laissé un grand vide à Brive. On ne remplace pas facilement ce genre d’hommes, de leaders de vestiaire et de combat. Malgré cela, la préparation estivale est idéale. Avec trois victoires en autant de rencontres, le CAB s’avance avec l’espoir de franchir un cap et d’enfin se qualifier pour les phases finales du Top 14. Cependant le Stade Rochelais assène un gros coup sur la tête des brivistes dès la première journée. Nicolas Godignon et ses hommes s’inclinent à domicile (10 à 19), cette défaite est la première d’une longue série qui va plonger tout le club en plein désarroi. L’incompréhension est totale, même pour les différents observateurs d’ailleurs. Comment un groupe aussi combatif a-t-il pu perdre toute son essence ? Est-ce un problème de méthode ? Pourtant le management de Nicolas Godignon et de Didier Casadeï a fait ses preuves. Une des pistes pour comprendre cette faillite peut se trouver dans les changements de l’effectif. Avec 15 arrivées et 25 départs, le groupe a bien changé depuis l’an dernier…
Seulement 3 victoires en 13 matchs
L’autre piste intéressante pour expliquer les mauvais résultats se situe probablement dans l’aspect psychologique d’un groupe. De plus, les équipes qui se présentent à Amédée Domenech na sont pas n’importe lesquelles. Cet enchaînement de rencontres face à des concurrents aux places qualificatives, et la pression du faux pas interdit, ont sans doutes plongé le groupe dans une spirale très négative. Brive va de déroutes en déroutes et ne s’impose pour la première fois que le 7 octobre dernier face au Castres Olympique. Si cette victoire est une véritable bouffée d’air frais, ce n’est pas pour autant que le groupe trouve la « stabilité » dont parlait son entraîneur principal durant l’avant saison.
Brive n’a pas son destin entre ses mains
Il est bien là le problème, quand on a que trois victoires au compteur après treize journées il faut, en plus de gagner ses propres matchs, espérer un faux pas de ses concurrents directs. Pour l’instant, Brive a refait son retard et ne figure plus à la dernière place du classement. De plus, la mauvaise dynamique d’Oyonnax a permis au groupe de sortir la tête de l’eau afin d’aborder ses matchs plus sereinement. En résulte une excellente partie à Bordeaux récemment lors de la 11ème journée avec un match nul sur la pelouse de Chaban-Delmas. Ensuite il ne faut pas manquer les rendez-vous face aux concurrents directs. Si le duel face à Oyonnax a tourné en la faveur des brivistes ce n’est pas le cas contre Agen samedi dernier. Pourtant Brive était tenait un bon match nul à la 70ème avant de complètement craquer dans les dix dernières minutes. Les corréziens abordent donc cette phase retour avec l’envie de prouver que le groupe qu’il mérite bien sa place en Top 14.