Depuis quelques semaines et les révélation du JDD, l’affaire Laporte/Altrad secoue le rugby français. Le Président de la Fédération Française de Rugby est soupçonné d’avoir influé les décisions de la commission de la fédération en faveur du MHR. En outre le JDD, reproche à Laporte ses relations étroites avec le Président de Montpellier, Mohed Altrad et les possibles échanges financiers qui auraient amené Bernard Laporte a alléger les peines encourues par Montpellier. Vous pouvez découvrir tous les temps forts de cette affaire ici.
Altrad : investissements douteux
Pourquoi cette relation est ambiguë ? Sur le principe Altrad doit être considéré comme un investisseur lorsqu’il appose sa marque sur le maillot de l’Equipe de France. Tant que ces investissements n’ont pour retour que les marchés obtenus grâce à la visibilité offerte par le maillot du XV de France il n’y a pas de conflit d’intérêts. Or le JDD avance que ces opérations ne sont pas seulement réalisées entre Mohed Altrad et la FFR. En effet dans son édition du 13 Août, le JDD met en lumière un contrat entre une société dirigée par Bernard Laporte et une société dirigée par M. Altrad. Ce contrat a pour objet des rencontres, conférences, séminaires animés par Bernard Laporte contre rémunération. Le montant du contrat est de 150 000 pour quatre interventions sur douze mois. Ici le montant n’est pas crucial, en revanche un échange financier entre un président de fédération et un président de club, affilié à cette fédération, est dangereux. Sur la même période, Mohed Altrad a obtenu le sponsoring du maillot de l’équipe nationale.
L’ombre de Mohed Altrad
Au-delà de ces faits, le JDD poursuit ces investigations et met en lumière l’omniprésence de Mohed Altrad aux côtés de Bernard Laporte. Depuis quelques mois Altrad soutient la candidature de la France pour l’obtention de la Coupe du Monde 2023. Ce soutient se traduit pas des aides financières pour les déplacements du président de la FFR qui parcourt le globe pour obtenir des voix afin d’accueillir le mondial. Toujours selon le JDD, lorsque la délégation part pour la Mongolie, Altrad débourse 106 000 euros pour que ce voyage se réalise. Autre fait, Fabrice Fricou, comptable et membre du Conseil supérieur de la DNACG, aurait été aidé pour des « projets » par le président de Montpellier. Par conséquent lorsque le club est menacé d’être suspendu et de devoir disputer un match sur terrain neutre face à Agen lors de la 1ère journée du Top 14 suivant, Mohed Altrad aurait fait jouer ses « relations ». La lettre de démission de Philippe Peyramaure adressée à Jean-Daniel Simonet, président de la commission en cause, apporte énormément de crédit aux accusations du JDD. Selon Peyramaure, Bernard Laporte aurait fait pression pour favoriser Montpellier et alléger les sanctions. Si dans un premier temps la commission de la fédération avait validé les sanctions de la Ligue, un revirement avait eu lieu le lendemain. Au final Montpellier avait vu diminuer ses différentes peines.