Les toulonnais et castrais se connaissent bien à ce stade de la compétition.C’est déjà la 3ème fois en 4 ans que les deux équipes s’affrontent en phase finale du Top 14. Il y avait match nul avant la rencontre puisqu’ils ont chacun remporté un bouclier de Brennus lors des deux précédents face à face. Si les deux derniers matchs se sont déroulés sur terrain neutre, Toulon recevait, cette fois, Castres dans son antre.
Un climat électrique
Il est rare de voir d’autres couleurs que le rouge et le noir au Stade Félix Mayol, pourtant les supporters castrais avaient fait le déplacement en nombre. Parant de bleu et de blanc la tribune Finale, le clan tarnais lançait la première bataille de la soirée : celle des supporters. Répondant aux chants des visiteurs, le pilou-pilou résonna longuement dans les rangs toulonnais. Le décor était planté.
Un combat féroce
Il n’a pas fallu longtemps pour que les accrochages commencent. En 10 minutes les deux équipes offrent une leçon d’engagement physique. Forcément les chocs sont violents et le ton monte. Les matchs de qualifications sont décidément à part. Dans un premier temps le combat est au centre de l’attention cependant les deux formations se jaugent en se rendant le ballon au pied. Castres et Toulon font quelques fautes de part et d’autre et sont dos à dos.
Toulon frappe en premier
L’essai de Laurent Delboulbès est amené grâce aux impacts players de Toulon. Nonu, Tuisova et autres Bastareaud viennent fragiliser la défense castraise. Des espaces se créent, François Trinh-Duc en profite pour franchir le premier rideau avant de fixer le dernier défenseur. Delboulbès a bien suivi son ouvreur et se propose à hauteur avant d’aplatir entre les perches. Toulon prend le large ! 10 à 3.
Castres reste au contact
Clairement le RCT domine cette entame, cependant les castrais, grâce à quelques fulgurances, restent proches au score. Certains temps forts sont bien gérés, ainsi même une attaque anodine se transforme en points. Urdapilleta se charge de récompenser le travail de l’équipe. 13 à 9 à la mi-temps en faveur de Toulon.
Le CO revient transformé
On ne saura peut-être pas précisément comment Christophe Urios a réussi à faire sortir le meilleur de son groupe mais il est évident que la magie fonctionne ! Castres revient plus fort et met sous pression le RCT. A la 47ème Combezou semble partir à l’essai mais M. Ruiz demande l’arbitrage vidéo car il a un doute sur le franchissement de la ligne d’en-but. Après plusieurs ralentis, l’arbitre refuse l’essai, pour lui et au vu des images, on a pas la certitude que le ballon touche la ligne d’essai. Néanmoins M. Ruiz revient à une pénalité face aux poteaux que les castrais vont tenter et marquer. Quelques minutes plus tard le CO propose une nouvelle action d’envergure. Les castrais bénéficient d’une nouvelle pénalité qu’ils préfèrent jouer rapidement. L’action ne donne rien à première vue et des échanges musclés ont lieu entre les joueurs. La tension augmente un peu plus, l’arbitre de touche signale quelque chose. Sur l’action Drew Mitchell annihile la séquence par un en avant volontaire, de plus l’ailier australien est le dernier défenseur toulonnais pour gérer plusieurs joueurs castrais. Le corps arbitral décide d’accorder un essai de pénalité plus un carton à Mitchell car pour M. Ruiz l’action allait au bout sans l’intervention de Mitchell. Résultat, Castres prend les commandes et Toulon se retrouve à 13 contre 15, Gill s’étant fait sortir un peu plus tôt.
Les matchs winners toulonnais
Après s’être fait bouger pendant un quart d’heure Toulon trouve un second souffle au retour du premier carton jaune. C’est le moment que choisissent Ma’a Nonu et Tuisova pour montrer leurs meilleurs skills. Off-load pour Tuisova, passe sur un pas pour Nonu et voila Halfpenny propulsé sur l’aile pour aller marquer en coin. L’essai n’était pas tout fait, l’arrière gallois a du s’arracher pour ne pas passer en touche. La fin de match est irrespirable. Certes le CO est très généreux et se sort les tripes, malheureusement la pression qu’ils ont subit en première période les a beaucoup fatigués. Ils se font distancer de 7 points dans les 10 dernières minutes, puis ils reviennent à 4 points. S’en vient 5 dernières minutes de folie durant lesquelles Castres va remonter tout le terrain par deux fois ! Lors de ces deux tentatives les castrais vont commettre une faute ou échapper le ballon. La rencontre se termine sur le score de 26 à 22, le rugby est un sport de contact, oui on aime les grandes envolées mais le défi physique est également un composant essentiel de notre sport. Que l’on pratique le rugby ou non, les efforts, l’investissement et le suspense que l’on a vu samedi participent grandement à la ferveur du public, au respect des différents acteurs et au spectacle qu’engendre l’engagement des équipes. Vivement les demies !
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