Le manager de Castres, Christophe Urios n’était pas forcément serein sur le banc de touche hier soir. Voilà quatre semaines que son équipe n’avait pas gagné et cela fait beaucoup lorsque l’on joue les places qualificatives pour les barrages du Top 14.
Une victoire bonifiée qui fait le plus grand bien au CO
Ce succès a mis du temps à se dessiner car les parisiens ont été plus que vaillants pendant 40 minutes. Castres s’est fracassée contre un véritable mur en première période, dominateurs les tarnais ont, dans l’ensemble, maîtrisé le premier acte. La stratégie de ne prendre aucun point au pied aurait pu paraître dangereuse surtout que les castrais se sont montrés en difficulté sur les touches gâchant plusieurs ballons près des zones décisives. Cependant leur domination en mêlée et les imprécisions parisiennes dans ce secteur les ont maintenu dans le camp adverse. Par deux fois les parisiens ont failli surprendre le CO, Antoine Dupont a d’abord sauvé les siens d’une subtile cuillère sur Sekou Macalou qui partait à l’essai en bout de ligne. Puis Craig Burden, après une énième touche mal exécutée, voit le ballon lui tomber dans les mains, malheureusement le talonneur du Stade français échappe le ballon devant la ligne. Le score est vierge lorsque la sirène retentit à la mi-temps mais c’est le moment que les castrais ont choisi pour inscrire les premiers points de la rencontre grâce à un essai d’Anthony Jelonch.
Un festival d’en-avants
Frustrant est le terme qui convient lorsque vous êtes un amoureux de rugby et que la gonfle passe son temps à échapper des mains de son détenteur. Ces imprécisions ont dans un premier temps haché le jeu. En revanche dans le second acte, les avantages ont profité aux deux équipes qui s’en sont données à cœur joie. Beaucoup de turn-over ont amené du rythme à la partie consommant les dernières parcelles d’énergies des parisiens qui commençaient à voir rouge aux alentours de l’heure de jeu. Dans ses actions où le ballon change de camp sans temps morts ce sont les castrais qui se sont montrés les plus forts. Par trois fois David Smith franchira la ligne d’en-but pour offrir à son équipe un point de bonus offensif mérité.
Paris à bout de souffle
Après la fusion avortée avec le Racing 92, les parisiens ont fait honneur au palmarès et à l’histoire de leur club en sortant complètement métamorphosé de cet événement. Une qualification en demi-finale du challenge, 3 victoires et deux bonus offensifs plus tard, Paris marque le pas pour ce match en semaine. Le Stade français revient de loin pour la course au Top 6, l’énergie laissée pour rattraper le retard s’est faite sentir hier soir surtout que les parisiens doivent disputer leur demi-finale en challenge européen ce week-end contre Bath. Courageux pendant plus de la moitié de la partie ils ont fini par logiquement craquer, le seul essai parisien a été inscrit par le prometteur Daguin à la dernière minute du temps réglementaire.