Depuis que l’affaire a été rendue publique on découvre une personnalité bien loin de ce que l’on peut imaginer de celle du meilleur joueur du Top 14. Capricieux, vaniteux, beaucoup d’adjectifs pour qualifier le jeune springbok, examinons ce que l’on sait de lui depuis son arrivée au Racing 92 jusqu’à décembre 2016.
2014 : Des espoirs vite éteints
A l’intersaison 2014, c’est un jeune joueur prometteur qui débarque dans les Hauts-de-Seine. En Afrique du Sud on parle de lui comme le prochain Dan Carter tant ce joyau est doué, pourtant il quitte très tôt sa terre natale pour rejoindre l’hexagone et le Racing Metro 92. Auréolé d’une belle réputation sur le terrain, on ne connait, en revanche, rien de sa personnalité. Le duo Travers/Labit va vite comprendre que le joueur possède un côté plus sombre, la cohabitation avec Sexton à l’ouverture est loin d’être idyllique. En effet, Goosen n’aime pas jouer les seconds couteaux et ne s’en cache pas. Par conséquent le joueur ne se plie pas aux consignes, le quotidien L’Equipe nous révèle qu’il s’est envolé vers l’Afrique du Sud pour deux semaines sans prévenir son employeur en cours de saison. En fin de championnat, il se fait sévèrement recadrer par ses entraineurs, s’il continue comme ça, son histoire avec le Racing risque de s’écourter.
Avril 2016 – Episode I : Le calme avant la tempête
Après une première année mitigée, Goosen redresse la barre et sort une saison 2015-2016 époustoufflante. Sa polyvalence est sa force, peu importe le poste (ouvreur, centre, arrière) il crève l’écran à chaque sortie. Ses coups de pieds long courriers permettent au Racing 92 d’atteindre le bouclier de Brennus en fin de saison. En interne, l’ambiance est aux négociations. Avril 2016, Goosen négocie un nouveau contrat avec son club, son salaire est augmenté et il prolonge l’aventure avec le Racing 92 jusqu’en 2020. Toujours selon L’Equipe, Goosen aurait proposé lui même de ne plus accepter de sélections avec les Springboks pour profiter d’un salaire encore plus élevé. Cet accord est oral, par conséquent le joueur n’est pas contractuellement obligé de le respecter. On connait la suite, il participe au Rugby Championship ainsi qu’à la tournée d’automne avec l’Afrique du Sud.
Avril 2016 – Épisode II: L’Avare
Son salaire tourne donc aux alentours du demi million d’euros. Visiblement ce n’est pas suffisant puisqu’au moment de sa prolongation de contrat il demande également une avance de 400 000 euros au président du Racing 92, Jacky Lorenzetti. Celui-ci accepte, cette fois il n’est pas question d’un simple accord oral, Johan Goosen s’est engagé par écrit à rendre cette somme. On est toujours en avril 2016 et jusque là le président a eu de grosses négociations, le dossier Goosen se ferme, une finale de coupe d’Europe et un Brennus plus tard, tout le monde part en vacances sans se douter de ce qui va arriver ensuite. A peine élu meilleur joueur de la saison 2015/2016 que Johan Goosen demande une augmentation.
16 décembre 2016 : Deux annonces déroutantes
On en vient au coeur de l’affaire, ces derniers jours le joueur le Racing 92 a publié un communiqué dans lequel Jacky Lorenzetti annonce que le joueur souhaite mettre un terme à sa carrière et qu’il allait accepter un poste en Afrique du Sud. Pourquoi ? Que peut tirer le joueur de telles annonces ? D’abord il est important de préciser que Jacky Lorenzetti s’était protégé d’un éventuel changement de cap du joueur. Le président du Racing 92 a ajouté une clause libératoire d’un million d’euros au contrat de l’international sud-africain. Etant donné que le contrat du joueur se termine en 2020, c’est un contrat à durée déterminée. Or, pour casser un tel contrat, sans s’acquitter de la clause libératoire, il faut présenter la proposition d’un CDI à son employeur. Cette manipulation n’est pas effective dans le sport, puisque ce milieu répond à des lois spécifiques. Johan Goosen aurait, en réalité, tenté de quitter le Racing 92 sans payer la clause libératoire.
21 décembre 2016 : Un avenir bien sombre
Contrairement à ce qu’il produit sur le terrain, Goosen a mal calculé son coup en ne prenant pas en compte le fait que les contrats sportifs obéissent à des lois différentes. Il a peu de solutions sous ses yeux, soit il reste au Racing 92 et doit respecter tous les termes de son contrat bien qu’un retour au centre d’entraînement et sur les terrains semble complètement dingue. Soit il accepte ce fameux CDI, lui ou son employeur devront tout de même s’acquitter de la clause libératoire d’un million d’euros. Johan Goosen devra également rembourser les 400 000 euros d’avance sur salaire. Pour vous donner un ordre d’idée sur 10 ans le racingman devrait payer plus de 11 000 euros par mois pour régulariser sa situation… Si jamais ces échéances devaient tomber plus tôt, cela lui coûterait bien plus cher ! De plus le Racing 92, la ligue et la fédération auraient le pouvoir de bloquer la licence du joueur. Il ne pourrait plus jouer au rugby dans un club professionnel pendant 18 mois. Selon Jacky Lorenzetti cette opération serait effective dans tous les championnats quels qu’ils soient. Enfin la dernière solution est qu’un club paye pour cette fameuse clause libératoire afin d’acquérir le joueur. Or, avec ce qu’il vient de se passer le joueur pourrait avoir beaucoup de mal à retrouver un club, désormais sa réputation de joueur difficile le précède.
[…] la plus probable est qu’il soit retourné en Afrique du Sud auprès de sa famille. La fameuse proposition de CDI qui devait lui permettre de casser son contrat avec le club des Hauts-de-Seine était effective depuis hier. Bien que le club ait entamé […]