Lundi les trois pays encore en lice pour l’obtention de la Coupe du Monde de Rugby en 2023, ont exposé à l’oral leurs projets respectifs. Maintenant que les dossiers ont été déposés et que les présentations orales sont terminées, essayons de comprendre le processus d’attribution d’une Coupe du Monde.
L’Afrique du Sud, la France et l’Irlande ont eu trente minutes pour présenter les points forts de leur candidature face au conseil de World Rugby. Désormais les délégations n’ont plus aucun pouvoir. Un vote aura lieu le mercredi 15 Novembre, les pays affiliés décideront, avec les recommandations de World Rugby, pour quel candidature ils voteront. Pour donner des indications aux pays votants, World Rugby fera appel à une batterie d’experts pour analyser chaque dossier. Fiabilité économique, soutient des gouvernements voici les points sur lesquels le peloton d’experts sera intransigeant :
- Les stades et infrastructures capables d’accueillir un événement mondial majeur.
- Les garanties du secteur public et du secteur privé.
- L’assurance de la réussite commerciale de l’événement et d’un solide modèle économique.
- La création d’un comité pleinement opérationnel par une équipe professionnelle dédiée.
- Le respect d’une vision stratégique qui engage et inspire un public national et international et contribue à l’expansion du rugby à tous les niveaux.
- L’assurance d’un environnement politique et financier stable qui respecte la diversité des parties prenantes de la Coupe du Monde de Rugby.
- Un environnement géographique et climatique en adéquation avec le sport de haut niveau et qui permet la meilleure mobilité possible aux supporters.
La candidature qui regroupera le maximum de ces caractéristiques aura de grandes chances d’obtenir le Mondial 2023. Cependant ce n’est pas forcément le dossier le plus complet qui recueillera le plus de vote, c’est pour cela que Bernard Laporte multiplie les voyages ces derniers mois. Il se rend dans différents pays afin qu’ils appuient la candidature de la France.
Quelles sont les chances de la France ?
On peut s’évaluer en examinant quelques points cités précédemment. Pour ce qui est des capacités d’accueil, le France a fait le nécessaire pour mettre aux normes les enceintes sportives avant l’Euro 2016. De même, les prévisions sur les retombées économique pour World Rugby d’un mondial en France sont plus que favorables au dossier porté par Bernard Laporte. Le secteur de l’hôtellerie et des transports est également un point fort par rapport à l’Irlande et l’Afrique du Sud. Pour ce qui est de « L’assurance d’un environnement politique stable » on est en droit de s’interroger. On ne parle pas de la politique Nationale, mais bien sur de celle exercée par Bernard Laporte. L’affaire qui touche le Président de la Fédération est un véritable virus dans la candidature Française. Autre question importante, celle de la sécurité. « Le risque zéro n’existe nulle part » effectivement Bernard Laporte n’a pas tort sur ce point mais la France reste tout de même énormément menacée par les actes terroristes. Certes dans 6 ans, date à laquelle débutera le mondial, la situation aura peut-être évoluée mais rien ne le garanti.
#France2023 Des sourires qui font plaisir après une présentation réussie @BernardLaporte_ @FlesselLaura @sebchabal @DrSergeSIMON pic.twitter.com/di0OG9MZI7
— FF Rugby (@FFRugby) September 25, 2017